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«La pression a baissé»
Lyès Merabet à L'Expression
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2020

Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le docteur Lyès Merabet exerçant à Blida, également président du Syndicat des praticiens de la santé publique, affirme que la vague de l'épidémie de coronavirus demeure sur la courbe ascendante.
L'Expression: Est-ce que les résultats obtenus jusqu'ici dans la prise en charge du Covid-19 sont rassurants?
Lyès Merabet: Lorsque nous faisons des recoupements des échos qui remontent depuis les différentes structures de santé publiques de Blida, dédiées à la prise en charge des personnes atteintes par le Covid -19, à savoir le CHU de Blida, l'hôpital d' El Affroune, l'hôpital civil de Blida, celui de Boufarik, l'Etablissement hospitalier de Meftah, on constate, effectivement, une sorte de ralentissement et une légère baisse de la pression, notamment durant ces trois derniers jours. Cependant, le recul n'est pas assez suffisant, car on manque d'éléments d'appréciation, surtout le facteur temps pour pouvoir formuler un avis médical et scientifique objectif.
Il y a une tendance vers la stabilisation au niveau des structures de santé du chef-lieu de la wilaya, mais il y a une diffusion de la pandémie vers d'autres localités de la wilaya, qui n'étaient pas encore touchées, à l'image de Cheffa, Mouzaïa, El Affroune, Bougara et Meftah...etc.
D'après vous, l'Algérie a-t-elle atteint le pic de la vague de cette épidémie?
Non, pas du tout. Je suis désolé de m'inscrire en faux avec tous ceux qui pensent qu'on a atteint le pic, que nous sommes sur un plateau et éventuellement une décrue car nous demeurons encore dans une situation de courbe ascendante du moment qu' il y a toujours des cas qui sont recensés dans d'autres wilayas et localités qui n'étaient pas concernées au début et on est en train de constater que l'infection est en train de se propager rapidement dans différentes wilayas. Par conséquent, il ne faut pas se précipiter et attendre deux à trois semaines pour voir plus clair et se fixer sur la situation. Le fait de présenter l'évolution de cette pandémie de cette manière et mettre l'accent sur le traitement et la thérapeutique par rapport au protocole (hydrochloroquine qui a été mis en place), on donne l'impression qu'on a trouvé une solution. Cela a laissé un impact négatif sur le comportement de la population. De ce fait, le constat dans la wilaya de Blida est sans appel: les gens sortent en masse dans la rue et vaquent à leurs occupations comme si de rien n'était et comme si on n'est pas en prise avec une crise sanitaire majeure. C'est le même constat fait pour la wilaya d' Alger.
Le taux de mortalité en Algérie est l'un des plus élevés au monde, cela est dû à quoi?
Cette situation est due au fait qu'en Algérie le taux de dépistage est parmi les plus faibles au monde. Lorsqu'on relève le niveau de dépistage, on constate qu'en matière de pourcentage des décès par rapport au nombre de cas de personnes contaminées dépistées on est très loin des standards internationaux. Pour l'instant nous sommes en train de dépister, mais d'une manière très faible, ce n'est pas moi qui le dit, mais ce sont les déclarations récentes du directeur général de la santé, M. Fourar, qui a avancé un chiffre de 6500 dépistages réalisés, une moyenne de 140 dépistages effectués par jour, alors qu'il y a des pays qui font jusqu'à 20000 dépistages par jour et en Allemagne on a atteint la perfor-mance de 500000 tests par semaine.
Cela est dû à quoi?
Certainement, par manque de kits de dépistage, mais cela est dû aussi au fait qu'on n'a pas prévu un dispositif stratégique pour parer à cette situation en matière d'équipements, de consommables, de produits, de stocks et de laboratoires. Une situation qui est, faut-il le rappeler, similaire à celle prévalant lors de la grippe aviaire survenue il y a 10 ans. Aujourd'hui, la gestion de cette épidémie a commencé avec un seul laboratoire (Institut Pasteur) au niveau national, qui a éclaté en trois à quatre annexes qui souffrent toujours des problèmes de réactifs. On a aussi donné le feu vert à deux laboratoires privés pour réaliser des tests (PCR) de dépistage de coronavirus. Mais à côté, on a perdu beaucoup de temps avant de valider les tests rapides ou des tests sérologiques préposés par des spécialistes algériens sous prétexte qu'ils n'étaient pas fiables.
Faut-il étendre le confinement général à d'autres wilayas?
Ce sont les données épidémiologiques de cette pandémie qui exigeraient le confinement total pour certaines wilayas, notamment Alger, je rappelle que lorsque le confinement général a été décidé pour Blida, on était à 17 décès et 130 cas de personnes contaminées. Les données épidémiologiques dans la capitale justifient le confinement total.
Qu'en est-il du mélange entre les malades contaminés et les autres malades?
C'était une erreur de ne pas opter pour une organisation qui différencie le circuit de prise en charge de malades Covid-19 et les autres malades, y compris le ciblage du personnel soignant qui devait y être affecté, d'autant plus que les Espagnols, Français et Italiens reconnaissent leur mauvais choix.


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