Il s'entretiendra également avec des représentants de la société civile. Une semaine après la visite du chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia à Bruxelles, où il s'est entretenu avec des responsables de haut niveau, notamment le président de la Commission européenne, M.José Manuel Barroso, c'est au tour de M.Joseph Borell, président du Parlement européen d'effectuer du 6 au 8 mars en cours, une visite officielle en Algérie. C'est sa dernière visite dans la région en sa qualité de président de l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne (Apem). Le président du PE rencontrera le président de la République, le chef du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, ainsi que les présidents des deux chambres, M.Amar Saâdani, président de l'APN et M.Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation. M.Borell prononcera une allocution devant un auditoire de députés et de membres du Conseil de la nation. Comme il s'entretiendra également avec des représentants de la société civile (ONG, syndicats, patronat...). Par ailleurs, et selon des sources sûres, cette visite s'inscrit dans le cadre de la tenue, à la fin mars, du premier conseil d'association, entre l'Algérie et l'Union européenne. Un rendez-vous qui s'annonce très serré, en raison de quelques obstacles d'ordre technique qui n'ont pas manqué de susciter des grincements de dents au sein des organisations patronales algériennes. En effet, entré en vigueur le 1er septembre dernier, l'Accord d'association ne comporte pas que des avantages. Plusieurs organisations patronales ont exprimé leurs inquiétudes quant à ses retombées négatives. Une crainte justifiée par le fait que les entreprises algériennes ne sont pas en mesure de concurrencer leurs homologues européennes et que les textes régissant l'activité industrielle en Algérie ne sont pas à la hauteur de l'enjeu que se fixe l'accord en question. Un rendez-vous qui se veut un aboutissement d'une série de mesures réglementaires et techniques mises en oeuvre par l'Algérie pour opérer une association moins douloureuse avec le partenaire européen. Les institutions algériennes (douanes, banques, entreprises...) sont en phase de préparation, en prévision d'une totale symbiose avec le marché européen. A noter qu'a la veille de cette visite, le président du Parlement européen a été tenu destinataire d'une correspondance de la part de Reporters sans frontières, le sensibilisant sur «la situation préoccupante de la liberté de la presse en Algérie» indique RSF, hier dans un communiqué. D'après le communiqué signé par le président de l'ONG, M.Robert Ménard, «plus d'une centaine d'affaires de presse ont été enregistrées en 2005. Elles se sont soldées par des condamnations à des amendes et des peines de prison ferme ou avec sursis. Certaines sont encore en cours d'instruction», souligne-t-il. La visite du président Borell, permettra à ce dernier de s'enquérir des nouvelles mesures prises dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Lesquelles mesures ont été inscrites au Journal Officiel, le 28 février dernier. Il rencontrera à cette occasion le mouvement associatif et les ONG nationales de défense des droits de l'homme.