La tenue, aujourd'hui à Bruxelles, de la première session du Conseil d'association Algérie-UE, va relancer la coopération institutionnelle dans les domaines politique, économique et énergétique, en plus de la levée progressive des barrières douanières, entamée le 1er septembre dernier, dans la perspective de l'instauration d'une zone de libre-échange en 2017. Les cinq groupes de travail qui seront mis en place à cette occasion couvriront ces domaines de coopération (agriculture-pêche, industrie-commerce-service, environnement-transport-énergie, justice-affaires intérieures, technologie) et seront remplacés, au terme d'une procédure institutionnelle assez longue, par des sous-comités avec des prérogatives, un calendrier et des termes de référence négociés entre les deux parties. Le secteur énergétique, qui va prendre une part importante mais pas unique dans cette coopération, n'est pas couvert par l'accord d'association. Cependant, lors de sa visite à Bruxelles en février dernier, le Chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia a convenu avec le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso, de mettre en place un cadre de dialogue de haut niveau. L'UE, entre-temps, s'est dotée d'une stratégie énergétique qui reconnaît à l'Algérie un “rôle stratégique” et “croissant”, notamment dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), et préconise l'établissement d'un partenariat stratégique. Cette stratégie vise à assurer à l'Europe la sécurité et la sûreté des approvisionnements, leur régularité et leur prévisibilité. Pour ce faire, l'UE, entreprend avec des partenaires énergétiques majeurs, de s'investir dans le cycle exploration-production-transport des hydrocarbures pour assurer le contrôle de toutes les étapes d'approvisionnement.