Guerres intestines, désertions et délations. Il pleut des coups durs sur le groupe de Hassan Hattab. D'autres éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) sont venus allonger la liste des 58 acolytes de Hassan Hattab qui ont fui les maquis pour se rendre aux autorités militaires et civiles. Suite à des informations précises, provenant de citoyens, la police judiciaire de Taher (Jijel) a mis la main sur un groupe de soutien composé de 17 éléments salafistes. Ces derniers sont en détention depuis quelques jours et l'enquête promet, selon certaines sources sécuritaires, d'aboutir à des pistes susceptibles de mener jusqu'aux proches lieutenants de l'émir national, Hassan Hattab. Les réseaux de soutien ont mené les services de sécurité plus à l'Est, dans les wilayas de Khenchela et Batna. Des dizaines de personnes ont été présentées ces derniers jours au parquet. Khenchela a d'ailleurs battu les records avec pas moins de 42 personnes qui doivent répondre des accusations allant du délit de soutien aux groupes armés jusqu'aux crimes de sang. La vulnérabilité qui caractérise actuellement le Gspc ne peut pas être comptabilisée uniquement sur le dos du démantèlement de ses réseaux de soutien qui ont constitué une solide assise durant des années, et d'une manière particulière, à l'est du pays et en Kabylie. L'on apprend dans ce contexte que l'Armée nationale populaire (ANP) a accentué les attaques antiterroristes contre les groupes armés sur tout le territoire national. Le choix de mener ces offensives, à la fois contre les groupes du GIA à l'Ouest et le Gspc au Centre et à l'Est, n'est pas du tout fortuit, car la période semble propice. Elles sont, en effet, déclenchées alors qu'une guerre intestine ronge les différentes factions du Gspc. Des sources concordantes indiquent, à ce propos, que la guerre entre les katibate de l'ex-n°2 déchu du Gspc Nabil Sahraoui, implantées entre Sétif et Batna, et celles appartenant au célèbre émir de la région, Abderrezzak le Para, activant entre Tébessa et El-Oued, a fait plusieurs morts et blessés parmi les terroristes. Les informations fournies par les terroristes qui ont fui ces combats ont permis aux forces de l'ANP de mener des attaques localisées. Les offensives incessantes de l'ANP, menées simultanément avec le démantèlement des réseaux de soutien, ont, par ailleurs, constitué un réel handicap pour Hassan Hattab d'opérer de nouveaux recrutements afin de combler le vide laissé par des éléments déserteurs et ceux occupés par les guerres fratricides.