Quatre villages sis dans le massif de Sidi Ali Bounab souffrent le martyre. Les habitants de quatre villages de Sidi Ali Bounab: Aït Maâmar, Ihidoussen, Aït Saâda et Tala Malek, alimentés par la chaîne d'amenée d'eau de Sidi Ali Bounab ne décolèrent pas. Ils sont privés d'eau depuis au moins six longs mois. En effet, selon les représentants de ces villages qui ont fait ce vendredi la tournée des bureaux de presse de Tizi Ouzou : «Cela fait maintenant six mois que les robinets sont à sec et toutes les autorités ont été alertées, en vain». Les représentants de ces villages continuent d'énumérer les divers problèmes rencontrés lors de leur quête de cette source de vie. «Nous avons frappé à toutes les portes, le dernier essai a été la rencontre avec le chef de daïra de Draâ Ben Khedda.» Selon ces villageois, cette entrevue se serait très mal passée et un dérapage a été enregistré car toujours selon les représentants de ces villages «Ce responsable qui a reçu dans l'après-midi du 28 février écoulé, les comités des villages a développé un langage inacceptable. Il nous a ainsi demandé de nous rendre auprès du chef de secteur militaire afin de lui demander de détacher une escouade militaire pour accompagner l'équipe de l'ADE qui sera dépêchée sur les lieux afin de procéder aux réparations. Ce qui n'est pas de notre ressort». Furieux et encore fulminant contre cette façon de prendre en charge les problèmes des citoyens, les représentants des villages disent que «ce lundi et au siège de l'APC de Tadmaït, le chef-lieu de commune, ils animeront un point de presse afin de dire tout ce qui nous manque» et de citer l'eau en priorité puis les routes et les autres infrastructures. Ces citoyens affirment que les responsables approchés les renvoient chez les responsables militaires issus de leur région, qui seraient, selon les affirmations de ces autorités approchées par les représentants de ces villages, «les seuls à même de s'occuper de tout cela». Les villageois affirment avoir adressé plusieurs courriers y compris aux responsables du service des eaux et au wali mais en vain «on est resté sans réponse aucune et les problèmes persistent.» Certains membres de ces comités disent que les responsables approchés ont mis en avant le problème de sécurité comme par exemple la présence d'engins explosifs semés là par les terroristes, mais sachez que les bergers et les autres citoyens sont sur ces terrains sans avoir jamais rencontré de problème. Cette région approvisionnée en eau potable par la chaîne de Sidi Ali Bounab, comprend environ de 5 à 6000 âmes. Ces citoyens disent acheter leur eau, les plus vernis ont recours aux puits privés ou alors dans le pire des cas font des navettes épuisantes. L'APC de Tadmaït a certes mis en place une solution temporaire, à savoir l'alimentation de ces villages par camions-citernes mais elle s'avère nettement insuffisante sans compter les difficultés d'accès à certains endroits. Aussi, les citoyens disent être décidés à poursuivre leurs justes revendications jusqu'à la satisfaction et à la prise en charge du problème par les autorités compétentes.