Les pénuries d'eau potable continuent d'être un calvaire des citoyens des villages de Sidi Ali Bounab, sur les hauteurs de la commune de Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui ne savent plus où donner de la tête, étant donné que cette denrée rare n'a pas coulé des robinets depuis plus de six jours. En effet, les villages de Tala Malek, Aït Saâda, Aït Mamar et Ihidoussène souffrent terriblement des conditions intenables qui rongent le quotidien des habitants. Ces derniers ont vraiment soif, ces jours-ci, en raison des perturbations qui surviennent continuellement au niveau du réseau AEP qui laisse à désirer, au point même de priver des centaines, voire des milliers de riverains de ce liquide précieux, notamment en cette période de chaleur qui sévit dans la région. Les populations de ce patelin subissent ainsi le cruel destin de faire le parcours du combattant afin d'aller chercher cette denrée rare dans les puits que les propriétaires cèdent aux nécessiteux. D'autres, par contre, préfèrent débourser des sommes supplémentaires afin de louer des citernes tractables et étancher leur soif. «Depuis quelque temps, on nous coupe les vannes à la limite de la wilaya de Boumerdès, mais jusqu'à présent, ni les services de la Sonade ni ceux de l'hydraulique, maintes fois avisés, n'ont levé le petit doigt pour venir à bout du problème qui ne cesse de pénaliser les citoyens de six villages de la commune de Tadmaït», clame, avec beaucoup d'amertume, un citoyen de cette localité. Par ailleurs, sur un autre chapitre, le calvaire des habitants de Sidi Ali Bounab ne s'arrête aucunement à ce stade puisque même les chutes de tension ou plutôt le délestage d'électricité touchent durement ces contrées de la Kabylie profonde. D'ailleurs, une fois la nuit tombée, les villages en question sombrent inéluctablement dans le noir. Cela étant, les multiples requêtes adressées aux responsables concernés se sont avérées, selon notre interlocuteur, lettre morte. D'autre part, les habitants de Sidi Ali Bounab se morfondent également dans une situation de plus en plus déplorable en matière de couverture en réseau routier. Celui-ci constitue une corvée pour les populations. L'état des principaux tronçons desservant les bourgades est délabré. Les nids-de-poule et ruisselets prolifèrent considérablement, au risque même de voir la région coupée du reste du monde puisqu'aucune initiative pour désenclaver ces contrées oubliées ne pointe à l'horizon. Enfin, la vie à Sidi Ali Bounab se conjugue aux sempiternels problèmes que subissent les riverains. Autrement dit, la population est livrée à son propre sort. A quand le bout du tunnel?