L'Armée nationale populaire (ANP) a mobilisé sa lourde artillerie médiatique pour participer au débat sur la révision de la Constitution. Dans un éditorial publié dans le dernier numéro de la revue El Djeïch, la proposition de participation de l'Armée nationale populaire (ANP) aux opérations de maintien de la paix en dehors des frontières nationales, inscrite dans la mouture du projet d'amendement de la Constitution, a été qualifiée de «pleinement conforme» à la politique étrangère de l'Algérie. Une politique qui «repose sur des principes fermes et immuables, à savoir le rejet du recours à la guerre et prône la paix, la non-ingérence dans les affaires internes des Etats, ainsi que la résolution des conflits et des différends internationaux par des voies pacifiques, conformément à la légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales», a souligné l'éditorialiste. Pour mieux défendre cette option, il met en avant le fait que la sécurité de l'Algérie «transcende» ses frontières géographiques et exige «à la lumière de la conjoncture régionale actuelle et ce qu'elle sous-tend comme mutations et changements, le renforcement de la protection de la sécurité et de la stabilité de notre patrie». Tout en rappelant que la participation aux opérations de maintien de la paix et de préservation de la sécurité n'est pas un fait nouveau, l'article insiste sur le fait que cette option d'un déploiement en dehors des frontières ne se fera que dans le respect total des principes de la démocratie que l'Algérie aspire à édifier. «La mouture modifiée de la Constitution, qui stipule que la décision d'envoi d'unités de l'ANP, en dehors de nos frontières, par le président de la République (...) ne sera entérinée qu'après approbation des deux tiers des deux chambres du Parlement», a précisé la revue de l'ANP. L'éditorialiste qui relève que l'amendement «de conférer un cachet constitutionnel à la participation de l'Algérie aux opérations de maintien de la paix (...) a pris la part du lion dans les discussions», soutient qu'il a été favorablement accueilli par la majorité des citoyens, mais que certains «parmi ceux qui ont pris l'habitude de nager en eaux troubles», tentent de sortir le débat de son contexte réel. Selon la revue, ces derniers ont choisi «délibérément, comme à l'accoutumée, de distiller de la désinformation et des idées empoisonnées, qui n'ont rien à voir avec la vérité, dans le but de diaboliser toute entreprise sérieuse de l'Etat, en adéquation avec les exigences des changements qui s'opèrent dans tous les domaines». Des tentatives vaines, selon El Djeïch, qui dit n'avoir aucune crainte pour l'Algérie sous l'égide d'un peuple «conscient de l'intérêt suprême», «sous les auspices d'un président de la République issu d'un glorieux peuple et d'une terre sainte» et «cette ANP qui respire son pays et dont le coeur bat pour chaque pouce de sa terre sacrée».