Ce qui reste de la défunte instance présidentielle fait de la résistance au FFS. Dans un statu quo depuis plusieurs mois, le vieux parti d'opposition s'apprête à élire une nouvelle direction du parti lors du prochain congrès extraordinaire prévu les 9 et 10 juillet prochain. La liste des congressistes se fera sur la base de celle du congrès extraordinaire de 2018. La principale mission de la nouvelle instance présidentielle sera la préparation du congrès ordinaire, rassembleur du parti. Les partisans de cette démarche estiment que pour retrouver dans l'immédiat la stabilité et l'unité du parti garanties par l'IP, seule l'élection d'une nouvelle instance présidentielle permettra d'y parvenir». A peine ce rendez-vous annoncé, les partisans du coordinateur de l'instance présidentielle, Ali Laskri, affichent leur opposition à cette démarche. Ils appellent à la tenue «d'une session du conseil national, seule instance délibérante entre les deux congrès et habilitée à convoquer le congrès extraordinaire». Ces derniers crient à la violation des statuts et textes du parti. «Aucun texte ne donne le droit au Cpcn, qualifié de clandestin, de se substituer au conseil national pour convoquer cette échéance statutaire», déplore ce courant du parti dans un communiqué. «La démission de trois membres de l'IP et l'installation clandestine de la Cpcn sont deux événements accomplis en dehors du conseil national, organe délibérant et souverain entre deux congrès. La convocation d'un congrès extraordinaire est non statutaire (cette échéance est convoquée par l'IP ou deux tiers du conseil national)», affirme Ali Laskri en invitant «les membres du conseil national à agir pour imposer l'organisation d'une session extraordinaire de cette instance». La date de la tenue de cette session est fixée au 27 juin 2020 «afin de rester en conformité avec les statuts du parti». D'après Ali Laskri, en autorisant ce rendez-vous au moment où l'opposition est empêchée de se réunir, «le pouvoir tente de faire taire le FFS qui est un parti qui dérange de par la confiance populaire dont il jouit et son soutien infaillible à la révolution populaire, pacifique et unitaire». Outre les deux clans opposés, d'anciens militants et cadres de cette formation appellent, eux, à l'organisation d'un congrès ordinaire pour réunir la famille FFS disloquée, à l'image de Mohamed Lahlou qui vient de lancer une pétition dans ce sens. Par ailleurs, les anciens cadres du parti appellent à l'organisation du congrès ordinaire pour recoller les morceaux...