En cas de non-respect des clauses de la convention, la direction va saisir la justice. «A l'exception du centre de paiement d'El- Biar où il y a eu un retard dans le remboursement de quelques pharmacies, tous les centres de paiement de la capitale ne détiennent aucune facture en souffrance». C'est ce qu'a personnellement affirmé hier à l'Expression, le premier responsable de la Cnas, M.Khenchoul. Pour s'enquérir davantage de la situation, il a chargé hier deux directeurs centraux d'inspecter tous les centres de paiement de la Cnas au niveau de la capitale. Le directeur affirme que les 32 centres de paiement de la wilaya d'Alger sont à jour et n'ont aucun compte à régler envers les pharmaciens. Concernant le centre d'El- Biar, le directeur promet que toutes les factures seront soldées avant la fin de la semaine en cours. Ce léger retard accusé au niveau de quelques officines, assure le DG, sera rattrapé dans les plus brefs délais. Interrogé sur la décision du collectif des pharmaciens d'Alger qui a décidé de ne plus desservir les malades chroniques détenteurs des cartes tiers payant à partir d'aujourd'hui, le responsable dénonce cette action. «Je refuse que les malades soient mis en péril», s'indigne le responsable en affirmant toutefois « que le collectif veut non seulement faire pression sur la Cnas mais mettre en danger également la vie des malades». Irrité par les agissements des pharmaciens, M.Khenchoul compter aller jusqu'au bout dans cette affaire. En cas de non-respect des clauses de la convention, il promet de poursuivre les pharmacies en justice. La convention stipule, explique-t-il, qu'en cas où la pharmacie veut rompre le contrat, elle doit prévenir, 3 mois avant, la direction de la Cnas. «Si on constate que des officines, qui ne souffrent d'aucun retard de paiement, refusent de desservir les malades, nous allons les ester en justice», a-t-il solennellement déclaré. Même le malade, poursuit-il, peut ester en justice la pharmacie qui est censée par la loi de respecter ses engagements envers ses clients. Le DG ne compte plus faire marche arrière dans cette affaire et promet également de résilier le contrat avec toute officine qui ne respectera pas ses obligations. Devant cet état de fait, le responsable dira que la direction a pris toutes ses dispositions pour que les malades soient bien approvisionnés en médicaments. «Si les officines campent sur leurs positions, d'autres prendront le relais», a-t-il clairement tranché. Le responsable refuse que la Cnas soit mêlée à cette affaire. «C'est un conflit interne qui n'a aucune relation avec la Cnas», exprime-t-il tout en affirmant que la Cnas entretient de bonnes relations avec le syndicat Snapos et le Conseil de l'ordre des pharmaciens. Ce responsable affirme qu'il est totalement disponible à recevoir n'importe quel pharmacien, mais pas un collectif qui n'est pas reconnu par la loi. Il y a lieu de rappeler que le conflit opposant la direction de la Cnas aux officines persiste depuis l'adoption du nouveau cahier des charges accompagnant la nouvelle convention du tiers payant proposé par la Caisse nationale des assurances sociales et soutenu par le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo). Les membres du collectif rejettent cette nouvelle formule et déplorent la non- concertation avec les pharmaciens lors des négociations avec la Cnas. Répondant sur ce point, le directeur général dira qu'il ne peut pas ouvrir des discussions avec les 4600 pharmaciens exerçant trouvant à l'échelle nationale.