Des banques d'affaires internationales accompagnent le processus. Une dizaine de grosses entreprises seront accompagnées dans leur processus d'ouverture au capital par des banques d'affaires internationales et des cabinets-conseil à destination desquels des appels d'offres de recrutement seront lancés à partir d'avril prochain. Les soumissionnaires retenus seront chargés, en 2006-2007, d'accompagner le processus d'ouverture du capital des entreprises publiques classées dans la catégorie des «Grandes entreprises publiques économiques », (GPE) en l'occurrence Saidal (produits pharmaceutiques), Enmtp (matériels des travaux publics), Eniem (électroménager), Enie (électronique), Snvi (véhicules industriels) ainsi que des hôtels El Aurassi (Alger), Es Safir (ex.Aletti, Alger), El Djazaïr (Alger) et Le Seybouse (Annaba), précise le chef de division des grandes entreprises au Mppi, Mohamed Ould Mohamedi. Dans une déclaration hier à l'APS, ce responsable a indiqué que cette démarche d'assistance dans la préparation à la privatisation, repose sur le principe de l'accompagnement par une exper- tise internationale comme préalable à la privatisation. Ce programme de préparation sera mené sur la période 2006-2007. Au nombre de centquarante-cinq (145), ces entités économiques considérées comme GPE doivent répondre à certains critères quantitatifs et qualitatifs. Sur ce lot, cinquante-cinq (55) sociétés sont sélectionnées pour la privatisation qui va s'opérer par lots d'entreprises, précise encore Ould Mohamedi. Un dispositif similaire d'accompagnement par une expertise étrangère avait déjà été appliqué en 2005 à la compagnie Air Algérie et à la Société nationale des tabacs et allumettes (Snta) rappelle-t-on. Pour le cas d'Air Algérie, un cabinet-conseil avait été recruté pour l'accompagner dans une opération de filialisation avant l'ouverture de son capital, signale ce responsable qui ajoute qu'avant de proposer la compagnie aérienne nationale au partenariat privé, une filialisation sera préalablement mise en oeuvre pour certaines de ses activités comme le catering, la maintenance et les vols intérieurs. Les résultats du processus de privatisation de la Snta, dont l'étude de réalisation avait été lancée en 2005 à travers un bureau de conseil allemand, devraient pour leur part être réceptionnés dès avril prochain.Toujours selon ce même responsable, la filialisation, comme préalable à la privatisation, est également applicable aux activités connexes de la Snvi qui bénéficiera de l'appui nécessaire à la recherche de partenaires sur ses principaux segments d'activité. Pour ce qui est de Saidal, les travaux devant précéder l'ouverture de son capital, porteront essentiellement sur la «définition de la stratégie de sa privatisation» en prenant en considération la politique nationale du médicament, a-t-il ajouté. A travers la mise en oeuvre de ce programme d'accompagnement des GPE, il s'agit de «mener simultanément la privatisation des entreprises déjà prêtes à ouvrir leur capital, et la préparation de nouveaux lots d'entreprises au nécessaire accompagnement par une expertise internationale avant privatisation», a résumé ce cadre du Mppi. Pour rappel, le processus de privatisation des EPE, relancé par le gouvernement en 2003, doit connaître une impulsion particulière en 2006, avait annoncé en janvier dernier le premier responsable du Mppi, Hamid Temmar. Il avait informé que 67 entreprises, constituées en majorité de PME, ont été totalement privatisées depuis 2003. A ce bilan appréciable, 17 entreprises ont été partiellement privatisées, cédant une partie de leur capital, alors que 29 autres ont vu leur capital transféré aux travailleurs et quatre (4) ont pu réaliser des partenariats, acte souvent assimilé à une «invitation» à la privatisation. Si toutes ces opérations ont permis le maintien de 12.000 postes d'emploi, elles ont à leur crédit la création de 7000 emplois nouveaux tout en générant un montant global de transactions, d'achat total ou partiel de capital, estimé à quelque 57 milliards de DA et d'enregistrer des investissements projetés de 91 mds/DA. Le secteur privé local a participé à hauteur de 70% dans ces opérations alors que les soumissionnaires étrangers ont décroché le reste des transactions, avait encore précisé Temmar.