Une fois l'avis d'attribution définitif accordé, la banque d'affaires qui sera retenue aura un délai de 12 mois pour trouver un investisseur pour l'achat du capital à privatiser. Trois banques d'affaires internationales ont soumis des offres techniques et financières pour accompagner et assister le ministère des Finances dans la préparation, la conduite et l'accomplissement de l'ouverture du capital de la banque publique CPA. Il s'agit d'un consortium dont le chef de file est Rotschild-France, du groupe Lazard (France) qui s'est également présenté à la tête d'un consortium, et de Santander (Espagne). L'ouverture publique des plis des soumissionnaires s'est tenue samedi au siège du ministère des Finances, un mois après le lancement de l'appel d'offres national et international, rapporte l'APS. L'évaluation des offres techniques de ces trois banques d'affaires par la commission nationale d'évaluation se fera dans un délai maximal de 3 mois, avant de procéder à l'ouverture des plis relatifs aux offres financières proposées par chacune des banques d'affaires candidates, a expliqué à l'APS le conseiller du ministre délégué à la Réforme financière, M. Abdennacer Oualane. Les offres techniques, explique-t-on, ont porté notamment sur les références professionnelles de chacun des soumissionnaires, de leurs bilans financiers durant les trois dernières années, leur présence géographique à travers le monde, leur stratégie de privatisation et le calendrier de mise en œuvre de la privatisation. Une fois l'avis d'attribution définitif accordé, la banque d'affaires qui sera retenue aura un délai de 12 mois pour trouver un investisseur pour l'achat du capital à privatiser dont le taux d'ouverture pourra aller au-delà des 51%. C'est à la banque d'affaires retenue de proposer le niveau d'ouverture du capital du CPA, précise-t-on, en fonction notamment des conditions des marchés internationaux des capitaux. Selon certaines sources, plus de 20 banques, françaises, britanniques, italiennes, espagnoles, ont exprimé un intérêt au projet de privatisation du CPA. Pour rappel, le gouvernement a prévu l'ouverture du capital de trois banques publiques. Au-delà du CPA, les pouvoirs publics ont retenu la BNA et la BDL. Un document du ministère des Finances datant de juin 204 sur “la situation et l'axe de réforme du secteur financier” souligne que, fondamentalement, le marché a un caractère monopolistique dominé par la banque publique à plus de 90%. La dynamique de privatisation, explique le document, accroîtra la qualité de l'intermédiation financière, assurera une concurrence saine et améliorera la qualité de service bancaire. Le document précise que le CAP a fait l'objet d'une évaluation par un cabinet-conseil étranger dans la perspective d'ouverture du capital à un partenaire stratégique étranger. “C'est une banque assainie financièrement et comptablement, activant dans le secteur de la petite et moyenne industrie au profit essentiellement d'une clientèle privée”, lit-on dans le document. La BDL dispose des caractéristiques qui facilitent sa privatisation. Elle dispose d'un réseau important réparti à travers tout le territoire. Elle se spécialise dans le secteur de la PME et les particuliers (crédits hypothécaires en nette croissance), ce qui lui permet de rentabiliser progressivement et rapidement son réseau. En outre, elle a fait l'objet d'assainissement de son portefeuille et d'un renforcement de ses fonds propres. D'un autre côté, c'est une banque, souligne le document du ministère des Finances, qui a “connu au cours de ces dernières années plusieurs affaires litigieuses, essentiellement au titre des opérations de commerce extérieur”. La BNA se distingue par rapport au CPA et à la BDL par la présence dans son portefeuille de grandes entreprises publiques financièrement déstructurées. La privatisation de cette banque nécessite, par conséquent, l'évacuation de cette clientèle du bilan de la banque. Meziane rabhi