La naissance d'une autre initiative intitulée «Initiative de réforme des forces nationales», a été annoncée, hier, par le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbèche, à l'hôtel El Aurassi. Il est à noter qu'en plus de El Fadjr El Djadid, le Mouvement El Moustakbel de Abdelaziz Belaïd et le Mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina, sont les principales formations qui chapeautent cette nouvelle offre de service. De même que l'ancien dirigeant du Front islamique du salut (FIS) dissous, Ali Djeddi ait pris part à cette conférence. De son côté, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali s'est contenté d'envoyer un représentant. Le parti de la Liberté et la Justice(PLJ) et le Front de la bonne gouvernance (FBG) de Aïssa Belhadi ont marqué leur participation à cette rencontre. Par ailleurs, le président du Syndicat des magistrats (SNM), Issad Mabrouk, celui du Conseil national des imams, le président de l'Association de défense des consommateurs, Mustapha Zebdi, ont également participé à cette conférence, en compagnie d'autres responsables d'associations de masse, comme celui des Scouts musulman algériens et d'autres syndicats à l'image du Forum des journalistes algériens et l'Association des vétérinaires algériens. La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), Saïda Neghza, l'avocate Fatma-Zohra Benbraham ont aussi marqué leur présence à cette rencontre. Les organisateurs ont avancé au total une centaine de participants à ladite conférence. Dans une courte allocution à l'ouverture des travaux, Tahar Benbaïbèche a indiqué que «cette initiative qui reste ouverte à d'autres adhérents, est beaucoup plus nationale que politique car elle regroupe plusieurs organisations de la société civile et des syndicats». Les auteurs de cette initiative ambitionnent «de constituer une coalition qui se veut une force de proposition pour le parachèvement des réformes profondes réelles à même de concrétiser les revendications populaires pour le changement». Tour à tour, les intervenants ont insisté sur la nécessité de se référer exclusivement à l'appel du 1er Novembre 1954, dans la construction de la nouvelle Algérie. Dans le même sillage, Ali Djeddi a indiqué lors de son intervention que le processus des réformes pour le changement, post-élection présidentielle, «est en panne». «Cette alternative, en vue de sortir de la crise, a besoin aussi de la force populaire, pour poursuivre les réformes à même de satisfaire les revendications restantes du Hirak sous l'égide d'un président élu», a-t-il encore ajouté. De son côté, le candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre dernier, Abdelkader Bengrina, soupçonne «l'existence des volontés et des forces antinationales qui voudraient bloquer le processus des réformes, suite à la reconquête de la légitimité des institutions». La conjoncture actuelle marquée par des escalades aux frontières, le retour en force du phénomène de harraga et des difficultés financières, doit contraindre pouvoir et partis à une profonde réflexion à même de dégager une solution à la crise, en poursuivant le processus de changement». Abdelaziz Belaïd pour sa part, a indiqué que «le refus d'adhérer à cette initiative politique pour sauver l' Algérie ou à soutenir une autre initiative de même acabit, laissera le champ libre à des groupes d'opportunistes qui n'ont rien à voir avec la politique pour remplir le vide». Par ailleurs, le mémorandum de propositions conjointes sur la Constitution, les propositions dans le domaine social et économique, la plate-forme, sont des documents rédigés conjointement lors de la consultation. L'objectif de cette initiative, lit-on sur cette plate-forme, est, entres autres, «de construire un cadre national pour les forces qui croient au processus constitutionnel et en une transition sécurisée sous l'égide d'un président élu»