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Dahmane El Harrachi, l'artiste qui n'est jamais parti
Décédé en août 1980
Publié dans L'Expression le 22 - 08 - 2020

Il est à ce jour le chanteur préféré d'une infinité de mélomanes dont certains n'étaient même pas nés quand Dahmane El Harrachi est décédé. Il est le genre d'artiste dont la voix, les chansons et le style ne s'érodent jamais. Ni avec le passage du temps ni avec le changement de générations. Quand bien même la chanson algérienne a été traversée par une infinité d'innovations et de grands bouleversements, Dahmane El Harrachi n'a jamais perdu la place de prédilection qui a été toujours la sienne. Mieux encore, Dahmane El Harrachi est devenu un artiste mythique, une vraie légende. Dahmane El Harrachi, bien qu'ayant été catalogué dans le genre de chant chaâbi il n'en demeure pas moins un artiste atypique concernant son style car, il a suivi une voix qui est propre à lui. Certes, son style a un fond musical d'inspiration chaâbi, mais en même temps il est loin de s'inscrire dans la même catégorie de ce qu'on appelle conventionnellement le chaâbi tel qu'on le connait en général. Dahmane El Harrachi a pour vrai nom Abderrahmane Amrani. Le diminutif de Abderrahmane étant Dahmane, c'est de cette manière que ce géant a acquis son prénom artistique. Quant à son, El Harrachi, il le tient tout naturellement du quartier d'El Harrach.
Il nait le 7 juillet 1926 à El Biar. Il est originaire de la wilaya de Khenchela. Après sa naissance, sa famille déménage dans un premier temps à Belcourt avant de s'installer à El Harrach, un quartier qui donnera son nom d'artiste à Dahmane.
Majestueux avec le banjo
Le premier instrument de musique qui a séduit la future grande figure de la chanson algérienne est le banjo. C'est l'artiste de chaâbi Khelifa Belkacem qui influença, au début, Dahmane El Harrachi. C'est d'ailleurs avec les chansons de ce dernier que Dahmane El Harrachi fit ses premiers pas, en les interprétants majestueusement dès l'adolescence. Grâce à sa façon unique et magistrale de jouer au banjo, de nombreux artistes de l'époque lui firent appel pour les accompagner sur scène. Parmi ces derniers, il y avait le célèbre Hadj Menouar, mais aussi le maitre de la chanson kabyle Cheikh El Hasnaoui. La première fois que les deux étoiles partagèrent la scène fut en 1952 au Café des artistes à Paris. D'ailleurs, c'est à Paris que Dahmane El Harrachi a vécu pendant très longtemps.
Dahmane El Harrachi fit le choix de se tailler son propre style aussi bien en ce qui concerne l'aspect musical de ses oeuvres que s'agissant de l'aspect inhérent à son langage poétique.
Dahmane El Harrachi opta pour des textes où il décrit de manière très crue le vrai visage de la vie, des gens, des relations entre les hommes, entre les amis, entre les mem-
bres d'une même famille, etc. Dahmane El Harrachi n'hésita pas à dévoiler toutes les zones d'ombre de notre société laquelle, selon les textes de Dahmane El Harrachi, avait la trahison et la tromperie comme toile de fond. On retrouve ces sujets dans des chansons célèbres et à succès comme: «Qis qbel ma tghis», «Ghir li yheb slahou», «Khebbi sarek ya lghafel», «Mazal nesmaâ w ncouf», «Hasseb ni w khoud krak», «Balak nsibek», «Red balek ya lghafel», «Li yezrah errih»... Sur le plan thématique, Dahmane El Harrachi a véritablement pris une direction autre que celle fréquentée par les autres grandes figures de la chanson chaâbi dont les paroliers étaient aussi des ténors à l'instar de Mahboub Bati ou encore Mohamed El Badji. Mais Dahmane El Harrachi était porté sur des thèmes qui étaient en vogue à l'époque comme l'amour de la patrie et l'exil dont la plus connue n'est autre que l'emblématique «Yarayeh». Cette chanson mythique a vu le jour en 1973.
Un style propre et unique
Son immortalité ne cesse d'être confirmée. Elle a été reprise et traduite plusieurs fois et l'une des reprises qui avait le plus de succès a été celle de Rachid Taha qui l'a éditée avec sa propre touche, en 1997.
«Ya rayah» le titre planétaire
La mélodie de cette chanson a fait le tour de la planète, faut-il le rappeler. De sa première chanson «Behdja bidna ma thoul» jusqu'à «yal hedjla» en passant par des dizaines d'au-
tres, ces dernières sont pratiquement toutes des chefs-d'oeuvre artistiques dont on ne se rassasie jamais à l'écoute. Dahmane El Harrachi a beaucoup chanté sur la déchirure de l'exilé et sur l'amour de la terre natale dans des textes comme «Yarayeh» bien sûr, mais aussi dans «Kifach nensa bilad el khir», «El Behdja»... L'originalité de Dahmane El Harrachi sur le plan musical, c'est sa touche moderniste qu'il a conférée au style chaâbi réussissant ainsi à faire tomber sous son charme les nouvelles générations d'Algériens jeunes à l'époque, qui n'arrivaient pas suivre le style chaâbi authentique incarné par le Cardinal El Hadj Mhamed El Anka. Dahmane El Harrachi, auteur de plus de 500 chansons, interprétées par lui-même, s'est produit pour la première fois en Algérie en 1974 à la salle Atlas. Il a émerveillé ses spectateurs. C'est dans un accident de la circulation que Dahmane El Harrachi est décédé le 31 août 1980 à Ain Benian. Mais sa voix rauque ne s'est jamais éteinte. Elle continue toujours d'accompagner une infinité de ses fans dont l'un des plus invétérés et qui en était infiniment mordu n'était autre qu'un certain Matoub Lounès.


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