Il n'a pas manqué d'exprimer son regret quant au manque de coordination entre les 26 APC de la capitale. Depuis son installation en 2002 à la tête de l'APC de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina a fait de la communication et du contact direct avec les citoyens son credo. Celui, pour qui la plume était, des années durant, le «porte-voix» puisqu'il a travaillé dans plusieurs rédactions, dont la dernière en date est le quotidien Sawt El Ahrar, dont il fut l'un des membres fondateurs, a une conception novatrice de la gestion des collectivités locales, rompant ainsi avec la vision archaïque des mandats précédents. L'actuel locataire de l'APC de Sidi M'hamed devait non seulement «gérer» le passif désastreux de ses prédécesseurs, depuis, notamment les APC, dites de l'ex-FIS, en passant par les DEC, mais surtout faire montre d'un esprit d'imagination pour pallier les carences auxquelles est confrontée la commune qui abrite pas moins de 150 000 âmes. L'installation, sur instruction de la wilaya d'Alger du Co-ville où siègent le mouvement associatif, les Epic et les représentants de l'administration et le conseil communal, et qui se réunit chaque mercredi, a permis à ce maire de cerner les problèmes quotidiens des citoyens. Ainsi, plusieurs chantiers ont été mis en oeuvre, à commencer par l'éradication des bidonvilles Bobillot et Zaâtchas, l'assainissement du patrimoine communal, la création d'espaces verts, de terrains de détente et surtout le règlement du sempiternel casse-tête du vieux bâti. *Le dossier du marché Ali-Mellah, l'assainissement des «groupes» sur les fonds de l'APC, alors que cette tâche revient à l'Opgi, ainsi que la lutte contre le commerce informel, figurent parmi les priorités de l'APC. Par ailleurs, pour mieux gérer les «points noirs» auxquels est confrontée la commune, Bourouina évoque la bonne gouvernance comme maître-mot. D'ailleurs, le nouveau siège de l'APC n'a coûté que 30 milliards, alors que le bureau d'études Ofares l'avait estimé à 54 milliards. Cependant, en plus de la gestion des affaires courantes de la collectivité, Bourouina n'a pas manqué d'exprimer son regret, quant au manque de coordination entre les 26 APC de la capitale, notamment depuis la dissolution de l'ex-comité populaire de la ville d'Alger (Cpva). «On aurait voulu que les maires des capitales étrangères soient reçus par leur homologue d'Alger», indique Bourouina, qui rappelle que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a été reçu par le wali d'Alger. Pour le maire de Sidi M'hamed, la capitale doit retrouver son ancien statut administratif. C'est le cas, tout récemment du sénateur-maire de Lyon qui lui aussi été reçu par M.Belkebir. Il est donc clair, affirme M.Bourouina que la gestion de la capitale doit obéir à un modèle d'organisation que doivent suivre toutes ces collectivités. Ce qui malheureusement, constitue un autre «point noir» aux yeux de notre invité.