Plusieurs centaines de souscripteurs du programme Aadl de Béjaïa se sont rassemblés, hier, devant le portail principal du siège de la wilaya, pour dénoncer le retard mis dans la livraison de leurs logements. L'attente se fait longue. 18 ans après la constitution de leurs dossiers et les versements de leurs apports, les souscripteurs Aadl 1 et ceux du programme Aadl 2, qui attendent eux aussi depuis 7 ans, n'ont toujours pas reçu les clés de leurs logements et continuent à patauger dans les déboires de la location et l'exiguïté des maisons parentales. Ils en ont marre. Ils l'ont dit et crié haut et fort, hier, devant la siège de la première autorité de la wilaya. La promesse que leur a fait la wilaya n'a pas été tenue. Même si les entreprises retenues pour la prise en charge de la voirie et des réseaux divers, sont sur place, les travaux sont à la traîne. Les opérations de branchements de l'eau, de l'électricité et du gaz, ainsi que de l'assainissement et de bitumage des accès carrossables, ne sont toujours pas terminées. Le doute s'installe chez les bénéficiaires, qui ne comprennent plus ce qui s'apparente à une plaisanterie de mauvais goût. Après 18 longues années d'attente et d'impatience, les souscripteurs Aadl 2001-2002, de Béjaïa, ne sont pas à leur première action de protestation. À maintes reprises, ils sont montés au créneau pour décrier le retard flagrant qu'accuse le chantier sis au lieudit Ighzer Ouzarif, dans la commune de Oued Ghir. Hier, ils sont revenus à la charge afin de dénoncer, pour la énième fois la lenteur des travaux de réalisation de leurs logements de type location-vente. 18 ans barakat! ont-ils scandé à tue-tête, fustigeant le laxisme des autorités locales. L'association dénommée El-Amel (l'Espoir), des souscripteurs au premier programme de logements Aadl de Béjaïa ont beau chercher à trouver une reponse à leur attente, qui perdure (mais) en vain. Rien, en effet, ne peut expliquer une attente aussi longue. Certains ont vu leurs enfants devenir majeurs dans des maisons de location. Béjaïa reste l'une des villes qui enregistrent le plus grand retard en matière de réalisation de ses programmes de logements. Dans le cas de l'Aadl, des souscripteurs sont décédés avant même de voir pousser les bâtiments abritant leurs logements. D'autres ont marié leurs enfants sous des toits de location Au niveau de la wilaya, l'on ne cesse de pondre des communiqués faisant état de la situation d'avancement des travaux. Des réunions, ordinaires et extraordinaires avec les responsables en charge de la réalisation des différents programmes de logements lancés à Ighzer Ouzarif, sont rapportées régulièrement. Sur le terrain, cela avance à pas de tortue.