Les banques ne semblent pas trop convaincues de la solvabilité des citoyens intéressés par le projet. Le projet Ousratic ou un PC pour chaque famille, voit l'arrivée de nouveaux opérateurs à même de garantir la réussite et surtout l'extension de l'action gouvernementale tendant à généraliser l'utilisation de l'informatique dans les foyers algériens. Selon le département du Dr Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, les nouveaux fournisseurs, au nombre de cinq et qui se joignent ainsi à ceux déjà en place dans l'opération Ousratic, renforceront à coup sûr l'étendue et l'implantation géographique de l'offre en PC en cours. Ce qui permettra, assurément, à un plus grand nombre de citoyens d'accéder à cet outil technologique désormais incontournable. Rappelons que ces nouvelles adhésions porteront à dix le nombre total de fournisseurs en PC déjà engagés dans le processus actuel. Dans un proche avenir, cette initiative ne manquera pas de voir l'intégration d'autres parties prenantes. D'ores et déjà, une cérémonie de signature d'un accord-cadre scellant l'engagement entre ces fournisseurs et les pouvoirs publics aura lieu aujourd'hui, au siège même du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Dans l'environnement technologique qui se dessine, la formation semble plus que jamais être une valeur ajoutée certaine, notamment dans le transfert et la culture des technologies, de même que dans le développement du savoir-faire en matière de logiciels. A ce titre, le ministre n'a pas manqué de se féliciter du lancement de la Microsoft Academy dans notre pays. Soit l'événement qui aura inauguré l'agenda du ministre pour cette semaine. Cette académie prendra, rappelons-le, officiellement en charge un cycle de formations au profit des entreprises algériennes d'informatique. D'autant que Microsoft Academy oeuvre déjà à «mieux valoriser le potentiel humain afin de faire face au développement des nouvelles technologies», comme cela a été relevé par le premier responsable du secteur des TIC. Un secteur qui voit inéluctablement la nécessité pour les sociétés algériennes de s'adapter au rythme des changements technologiques, grâce justement à la mise en branle de cycles de programmes de recyclage, de formation et de transfert de savoir-faire dont est à l'origine le géant mondial de l'informatique Microsoft. Ce qui va en droite ligne des préoccupations actuelles, à savoir étayer le paysage informatique national de compétences à même de développer les logiciels et d'accroître le know how des sociétés et services, des éditeurs de solutions logicielles et surtout des assembleurs. Et ce au moment où le marché algérien des services informatiques ne tarit pas d'innovations et recèle de formidables capacités de croissance, mais où la qualité ne peut être en reste. Notons que M.Haïchour ne manquera pas de clôturer son emploi du temps hebdomadaire, ce 28 mars, en procédant aux premières actions marketing concernant les activités du cyberparc de Sidi-Abdellah. Ce déploiement des pouvoirs publics en matière de nouvelles technologies se heurte, faut-il le souligner, à une contrainte financière, au sens que tous les efforts du ministère butent sur «l'inflexibilité» des banques qui semblent ne pas trop convaincues de la solvabilité des citoyens intéressés par l'opération Ousratic. En effet, l'objectif d'un PC pour chaque foyer semble très incertain, à moyen terme en tout cas. Cet état de fait réduit considérablement l'impact des efforts de l'Etat et donne une nette impression de déséquilibre entre le discours officiel et la réalité sur le terrain.