Sale temps pour les partis d'opposition. Le porte-parole du Parti des travailleur (PT), Djelloul Djoudi, a été condamné, jeudi dernier, par le tribunal d'El-Harrach (Alger) à une peine de trois mois de prison, avec sursis, assortie d'une amende de 50000 dinars. Il a comparu dans le cadre de l'affaire l'opposant à l'ancienne ministre de la Culture, Nadia Labidi, laquelle a déposé plainte contre le mis en cause le 8 octobre 2019. La genèse de cette affaire remonte à mai 2018 quand le député du PT a accuse la ministre, dans son entretien accordé à un quotidien national, de conflit d'intérêts dans la gestion du ministère de la Culture. Suite à quoi, Nadia Labidi a déposé une plainte en diffamation contre le député d'Alger, du PT. Ce dernier avait repris à son compte les propos de la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, prononcés à l'APN, en 2015, contre la ministre de la Culture. Cette dernière, faut-il le rappeler, a relancé la procédure de plainte en diffamation auprès du tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, après que Louisa Hanoune a démissionné de son mandat parlementaire. La procédure judiciaire de plainte en diffamation contre, Louisa Hanoune, pour des propos qu'elle a tenus en 2015. Les accusations de la secrétaire générale du PT contre ladite ministre portaient sur «un conflit d'intérêts» relatif au «financement public d'un projet de film (Le Patio) devant être produit par une société appartenant à la ministre». Ce projet était inscrit dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe». L'ex-ministre avait alors demandé la constitution d'une commission parlementaire pour examiner les accusations portées à son encontre par Louisa Hanoune. La pasionaria du PT avait accusé aussi la ministre de la Culture de lui avoir adressé une lettre de menaces, au nom de son département. Dans sa réaction à cette condamnation, le PT a qualifié ce verdict «des plus incompréhensibles», d'autant plus que les avocats de la défense ont démontré, preuves à l'appui, que Djelloul Djoudi, protégé par son immunité parlementaire, n'a fait qu'exercer, dans le cadre de son mandat de député, le contrôle parlementaire sur l'action du gouvernement, notamment sur les questions de conflits d'intérêts. Enfin, le PT a fait appel de ce jugement.