Chef de service des maladies respiratoires près l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran, le professeur Lellou Salah revient, dans cet entretien, sur les causes du rebond et les mesures à prendre. L'Expression: Pourriez-vous, professeur, nous faire un état des lieux de la crise sanitaire? Salah Lellou: La situation est haussière. Il y a de plus en plus de malades qui se présentent. On entre dans la deuxième vague. Quelles sont les raisons qui font que cette situation connaisse ce rebond? Parmi les causes essentielles, nous citons le relâchement, le manque de vigilance, notamment dans les transports en commun et les taxis. Ces derniers sont en grande majorité à l'origine de ce rebond de la pandémie, en plus de la célébration des fêtes des mariage et les funérailles. À cela s'ajoute la température en baisse et le froid qui font que le virus se propage facilement. Que recommandez-vous donc pour faire face à cette situation? Il ne faut pas l'oublier, l'observation des gestes barrières est un acte primordial. Il s'agit, pour le moment, de l'unique et seul moyen permettant d'y faire face à partir du moment où il n y a pas de vaccin. Et pour le confinement partiel, qu'en dites-vous? On peut arriver à cette mesure. Dans le cas où la situation continue de la sorte, il y aura une analyse épidémiologique pour voir les centres des clusters et pour éventuellement les circonscrire. Nous allons certainement arriver à cette mesure, d'autant plus que nous ne savons pas encore comment le virus de la grippe saisonnière va se marier avec le Covid-19. Quid de cette crise sanitaire dans la wilaya d'Oran? Il ne faut pas l'oublier: eu égard aux bilans, nous sommes en troisième position après Alger et Blida. De plus en plus, les malades arrivent, les consultations augmentent. Idem pour les cas symptomatiques qui sont également en augmentation.