Le Front des forces socialistes a annoncé, hier, son retrait définitif des forces du Pacte de l'alternative démocratique(PAD). Une décision prise par le dernier conseil national. Dans ce contexte, le député Djamel Bahloul a indiqué, lors d'une conférence de presse tenue au siège régional du parti à Alger-Centre que «la direction du parti a pris ses distances du PAD car la décision de faire partie de ce conglomérat n'a pas été prise par le conseil national, seule instance habilitée à le faire. Elle a été le fait de personnes qui ont décidé unilatéralement d'impliquer le parti dans cette coalition». Les forces du Pacte d'alternative démocratique (PAD) sont qualifiées, par ce député, d'«un cadre restreint, qui n'est pas en mesure de constituer une alternative démocratique, d'autant plus qu'il ne font pas consensus autour d'elles, et divisent beaucoup plus qu'elles ne rassemblent...». Sur un autre sujet, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a révélé que le bras de fer autour de la récupération, par voie de justice, du siège national du FFS, «a connu son épilogue». Par conséquent, la nouvelle direction du FFS a gagné la bataille judiciaire contre le groupe de l'ex-Premier secrétaire national du parti, Belkacem Benamar, qui avait, faut-il le rappeler, occupé le siège national du parti, sis à l'avenue Souidani Boudjemaâ à Alger, depuis plus dune année. En fait, le parti a eu gain de cause suite à une procédure judiciaire engagée pour occupation illégale du siège et usurpation de fonction contre la direction parallèle du parti, dirigée par Hayat Tayati et Sofiane Chioukh. L'exécution de la décision de justice pour déloger les «indus-occupants» et permettre à la nouvelle direction de récupérer ledit siège n'est qu'une question de temps. Elle sera exécutée dans un délai ne dépassant pas deux mois. À ce propos, la validation des instances désignées et élues issues du dernier congrès extraordinaire, par le ministère de l'Intérieur, conforte le parti dans sa démarche de récupérer son siège. «Les instances découlant du congrès extraordinaire des 9 et 10 juillet derniers, dont l'instance présidentielle, le secrétariat national et le conseil national ont été validées, récemment, par le ministère de l'Intérieur», a-t-on ajouté. Par ailleurs, le FFS compte organiser une convention politique nationale durant le mois de décembre prochain, si les conditions le permettent. L'objectif de cette convention est «de rassembler ceux souhaitant un changement pacifique, démocratique, ordonné», est-il soutenu. Ce parti interprète le faible taux de participation au référendum sur la révision constitutionnelle, d'«un verdict populaire sans appel», qui renvoie «au rejet du système et refus catégorique de cautionner sa démarche unilatérale (...) dans la gestion des affaires du pays». Pour le parti du défunt Hocine Ait Ahmed, «le système fait face à une crise politique de fond qui nécessite une solution politique...». «Aujourd'hui plus que jamais, l' Algérie a besoin d'une solution politique démocratique et consensuelle qui débouchera sur un pacte politique national regroupant l'ensemble des forces vives de la nation et qui mettra les bases d'un Etat national auquel adhère l'ensemble des Algériens», peut-on lire sur la déclaration du parti. En guise de sortie de crise le FFS plaide pour «un processus politique et un véritable dialogue inclusif avec l'ensemble des forces et personnalités politiques, dans un climat apaisé, d'ouverture politique et médiatique, permettant au pays de sortir de cette impasse historique.»