"Le FFS ne devait pas cautionner des décisions prises par de petits partis", a assené le membre de l'instance présidentielle du FFS, non sans accuser certains de ses pairs au sein de ce conglomérat politique. Le membre de l'instance présidentielle du FFS, Hakim Belahcel, qui a animé, hier, une conférence à Boghni, dans le cadre de la poursuite des activités de célébration du 57e anniversaire de la création de son parti, s'est expliqué sur le gel de la participation de son parti au Pacte pour l'alternance démocratique (PAD). Pour lui, la présence du plus vieux parti d'opposition au sein de ce conglomérat de partis et de personnalités relevait d'"une stratégie" décidée en vue d'occuper le champ médiatique, notamment au moment de la crise que traversait le parti. "Le conseil national a gelé ses activités au sein du PAD en attendant d'y voir plus clair", a-t-il précisé, avant de tirer sur certaines formations composant le PAD. "Le FFS ne devait pas cautionner des décisions prises par de petits partis", a-t-il asséné, non sans accuser certains de ses pairs au sein de ce conglomérat de vouloir "utiliser le PAD juste pour élargir leurs bases militantes dans les wilayas du pays". Abordant la crise qui secoue toujours son parti, M. Belahcel a déploré l'attitude de certains militants qui refusent de s'inscrire dans la démarche prônée par la nouvelle direction du parti, tout en renouvelant son appel à la réunification des rangs. "Notre parti a traversé une crise sans précédent. Grâce à nos appels et à la responsabilité de chacun de nous, nous avons tenu le congrès extraordinaire en juillet dernier. Cependant, il est regrettable que certains militants du parti ne veuillent pas se joindre à notre direction et campent sur leurs positions", a-t-il déploré, avant de clamer : "Nous appelons au rassemblement de toutes les forces vives au sein du parti en ouvrant une nouvelle page pour remettre le parti sur les rails. Le changement se mène de l'intérieur et non de l'extérieur." Au sujet du référendum sur la Constitution, Hakim Belahcel a réaffirmé que le FFS ne cautionne pas cette démarche et que c'est une décision prise par le conseil national après six heures de débat. "Depuis le 22 févier 2019, le peuple est dans la rue. Nous sommes toujours à ses côtés", a-t-il argumenté. Abordant l'occupation du siège national par une autre aile du parti, il a déclaré qu'afin d'éviter de ternir encore une fois l'image du parti en recourant à la violence, la direction du parti a décidé de recourir à la justice. "Dans quelques jours, cette question sera tranchée. J'espère que nous aurons un jugement pour ainsi agir légalement", a-t-il déclaré. Interpellé quant à la participation du parti aux futures élections en cas de dissolution des assemblées élues (APN, APC, APW) juste après le référendum du 1er novembre prochain, Hakim Belahcel a jugé que cette question sera tranchée par le conseil national qui est l'instance suprême du parti tout comme pour tous les autres sujets de l'heure. Au terme de cette conférence, 18 médailles et diplômes de reconnaissance ont été remis aux anciens militants de 1963 auxquels le Dr Belahcel a rendu un vibrant hommage. O. Ghilès