L'évolution de la situation épidémiologique en Algérie inquiète le docteur Fawzi Derrar, DG de l'institut Pasteur (IPA). Ce responsable a mis en garde contre «une propagation plus rapide du coronavirus durant les jours à venir,» a-t-il déclaré, lors de son passage hier, à l'émission»Daif Essabah de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Pour lui, nous sommes déjà en plein dans la deuxième grande bataille contre le Covid-19. Il a indiqué dans ce sens que «le pays est actuellement frappé par une deuxième vague». Cela avant de prévenir «contre une tendance à la hausse des contaminations au Covid-19, accrues lors de la saison hivernale». Ce n'est pas tout, car il ressort de ses dires que le pire est peut-être encore à venir. «Les tests effectués, via le scanner risquent de ne pas être efficaces durant la saison hivernale», prévient le docteur Derrar. Pour étayer ses propos il dira que le scanner thoracique «donne la même image de détection d'autres virus». Cette déclaration glaçante suscite de nombreuses questions quant à l'inefficience de ce moyen d'aide utilisé pour alléger le fardeau des équipes en charge du dépistage pour contrecarrer l'ennemi invisible. Cela veut donc dire que les structures de santé qui se re-trouvent dans l'«incapacité» de tester le flux important de patients potentiellement infectés au virus, auront un moyen en moins! Dès lors une question taraude l'esprit. Que devra donc faire le citoyen face à cet état de fait? Le même responsable a tenté de répondre à cette question, en révélant, plus loin dans son intervention, que «l'institut Pasteur va importer des détecteurs rapides pour diagnostiquer le virus». Il s'agit des tests antigènes rapide, «dont un premier lot de 10 000 unités sera réceptionné durant la semaine en cours», a-t-il précisé davantage. Poursuivant d'un ton rassurant, le DG de l'institut Pasteur a indiqué que «les capacités de détection du virus s'adaptent à l'évolution de la situation». Cela avant d'ajouter que «l'IPA reçoit une moyenne de 1200 à 1300 échantillons par jour.» L'autre sujet important abordé par le docteur Derrar, dans le volet des capacités de dépistage de la maladie du Covid-19 en Algérie, est celui de l'accès des citoyens aux tests PCR. Il a déclaré dans ce sillage que «le but de la conduite des contrôles est de pouvoir identifier les personnes infectées et de les mettre en quarantaine pour éviter la transmission de l'infection.» L'intervenant n'a pas manqué l'occasion de s'exprimer sur le prix de ce type de test effectués dans les cliniques privées, le jugeant «exorbitant». Les tarifs des PCR, faut-il le noter, varient de 14000 à 18000 DA. Afin de les rendre quelque peu accessibles aux citoyens, le DG de l'institut Pasteur a plaidé à ce que les tarifs soient «discutés entre la tutelle et les cliniques privées». Par ailleurs, le docteur Derrar a mis l'accent sur «l'impératif» de la vaccination contre la grippe saisonnière pour les personnes à risque. Il enchaîne et indique que «le vaccin contre la grippe saisonnière ne protège pas contre le coronavirus». Cela avant de donner une bonne nouvelle à l'adresse des personnes à risque, qui se sont inquiétées à propos de la disponibilité du vaccin antigrippal. «Le vaccin contre la grippe saisonnière sera disponible à partir de cette semaine dans les pharmacies», a-t-il précisé. Cette déclaration sera ainsi, accueillie avec un grand ouf de soulagement de la part des personnes à risque qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Les pharmaciens s'étaient vite retrouvés en rupture de stock au bout du 4ème jour seulement de la campagne vaccinale.