Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est toujours revendiqué et sans complexe de ses origines algériennes. Lors d'un entretien paru, hier, sur le quotidien Le Parisien, Darmanin s'est fait un plaisir de lâcher cette confidence: «L'Algérie est un grand pays cher à mon coeur.» Il rappelle dans le même média, avec un brin de fierté que «c'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur est petit-fils d'Algérien, ce n'est quand même pas rien». Ainsi, l'Algérie fait partie de ses origines et il s'en revendique. Son grand-père maternel, Moussa Ouakid, est né en 1907 en Algérie dans le douar d'Ouled Ghalia dans la wilaya de Mostaganem. En visite, il y a une semaine à Alger pour échanger et trouver une solution à l'expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière et soupçonnés de radicalisation, il a été reçu par le Premier ministre Abdelaziz Djerad puis le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum. Des dossiers chauds seront «servis», lors de cette visite: la gestion des flux migratoires, les ressortissants radicalisés en plus des questions économiques. Mais cela n'empêche pas Darmanin et son homologue algérien Beldjoud d'aborder les relations politiques entre les deux pays qui connaissent une réelle dynamique. «Les échanges (...) ont porté sur les relations bilatérales, ainsi que les voies et moyens de leur renforcement et diversification», a précisé l'agence officielle APS. Darmanin s'est également entretenu avec le ministre des Affaires religieuses Youcef Belmehdi. Lors de cet entretien, Youcef Belmehdi a insisté «sur le bannissement de toutes formes de violence et d'extrémisme, quelle que soit leur origine», selon un communiqué de son ministère. Le ministre français de l'Intérieur est reparti en France visiblement satisfait des échanges avec ses homologues algériens pour «la coopération continue» en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. De même qu'il a salué leur coopération. «Ils m'ont clairement affirmé que les nationaux qui relevaient de leur responsabilité seraient repris à la condition que ce soit bien leurs nationaux, ce qu'on peut tout à fait comprendre», a indiqué le ministre français.