L'Algérie fait face à de multiples menaces, nonobstant la menace inhérente à la crise sanitaire majeure du Covid-19, d'autres menaces qui ne sont pas des moindres qui se dressent telle une épée de Damoclès sur sa tête. La situation économique et sociale est peu reluisante au vu de la crise sanitaire, mais aussi la chute et le flottement des prix des hydrocarbures. Mais la menace qui s'exprime de manière aussi saillante que gravissime, c'est bien ce qui se trame à nos frontières, surtout les derniers développements à la frontière ouest avec le voisin marocain et ses tentatives de jouer les trouble-fêtes à travers l'affaire du Sahara occidental et les risques de voir la situation basculer dans une guerre frontale. Ce tableau est plus qu'édifiant quant à un enjeu géopolitique au niveau régional qui ne cesse de prendre un caractère de plus en plus conflictuel sur fond d'une éventuelle reconfiguration de l'échiquier non loin de nos frontières, y compris avec les crises libyenne, malienne et celle qui vient de se greffer dernièrement à travers le Maroc qui fait dans la provocation à l'adresse du peuple sahraoui. Le pays est ciblé par des forces et des puissances qui ne cessent d'envisager des agendas et des feuilles de route pour trouver une brèche susceptible de réaliser leur plan ourdi qui consiste à affaiblir le front intérieur comme moyen idoine pour fragiliser et passer à une autre étape visant la dislocation de l'Etat national et s'emparer des richesses dont dispose l'Algérie, mais surtout sa position géostratégique comme une porte importante de la Méditerranée. La menace n'est pas une simple vue de l'esprit, le contexte régional et mondial est là pour montrer cette menace qui remonte déjà à une décennie, c'est-à-dire depuis la mise en branle du pseudo «printemps» arabe par des officines étrangères dans la perspective de reconfigurer le Moyen-orient et le Maghreb dans le cadre d'une démarche de mainmise et d'hégémonie par des puissances impérialistes. La priorité des priorités réside dans le renforcement et la consolidation du front intérieur et la mobilisation des forces vives et patriotiques de la nation dans le but de se dresser comme un rempart inébranlable face aux multiples menaces et les risques qui se présentent, que ce soit au plan économique, social ou sécuritaire, qui a trait à nos frontières qui deviennent un véritable enjeu au plan régional. La mobilisation des énergies patriotiques doit être orientée vers la sauvegarde de la souveraineté nationale en renforçant la vigilance patriotique et ne pas suivre le chant des sirènes qui vise à détourner l'enjeu et pousser le pays vers des choix dont les conséquences ne pourront qu'exacerber la crise dans son ensemble. L'Etat et la société à travers tous les spectres qui constituent la trame politique et partisane doivent se ranger derrière un seul mot d'ordre, à savoir la défense de l'Etat national et la souveraineté du pays. Le pays est plus que jamais dans une logique de défense de son entité et de son intégrité territoriale à travers ses frontières qui se sont transformées en une véritable ceinture de feu. Pour faire face à cette menace et crise, la cohésion nationale est une nécessité majeure pour déjouer les scénarios bellicistes des puissances aux visées néocolonialistes qui instrumentalisent certains pays voisins comme des pantins à la solde de calculs expansionnistes desdites puissances étrangères en quête d'une brèche pour s'introduire dans le giron et l'espace de l'Afrique de Nord. Les alliances se font exprimer clairement, les roitelets des pays du Golfe ne sont qu'une expression et un prolongement de l'axe des «interventionnistes» qui ne cessent de faire pression pour réaliser leurs desseins, à savoir imposer le scénario du chaos tant visé par les va-t-en-guerre à la recherche d'un nouveau positionnement sur l'échiquier international au risque de se voir déclasser par les nouvelles forces internationales émergentes et qui dessinent les objectifs du nouveau monde en gestation.