En plus d'être des pôles d'intense activité pétrolière, ces deux villes sont caractérisées par une grande densité de population. Le gouvernement a classé les villes de In Amenas, Arzew et Skikda comme zones à risques majeurs, «au regard de la loi». Réuni hier en conseil, l'Exécutif Ouyahia a, suite à une communication du ministre de l'Energie, Chakib Khelil, allongé la liste des zones industrielles, cataloguées comme très dangereuses pour la population. Hassi Messaoud, Hassi R'mel et le pôle de Hassi Berkine ont déjà été classifiés dans cette catégorie en 2004. Construite sur un pipe, la ville de Hassi Messaoud passe pour être l'illustration parfaite d'une inconscience manifeste des autorités locales, voire nationales durant des années. La sonnette d'alarme, tirée dans le début des années 2000, a permis d'envisager la réalisation d'une nouvelle ville, loin de la zone à risques. Si pour Hassi R'mel, Hassi Berkine et In Amenas l'Etat est intervenu à temps, vu que ces régions ne sont pas très loties, il semble que la situation soit autrement plus complexe pour Arzew et Skikda. En effet, en plus d'être des pôles d'intense activité pétrolière, ces deux villes sont caractérisées par une densité de population telle qu'une opération d'assainissement serait d'une extrême complexité. Cependant, nombre d'observateurs estiment qu'il y a urgence à intervenir, notamment depuis les incidents qui ont touché les deux zones industrielles de Skikda et Arzew et qui ont fait craindre le pire pour les populations de ces deux importantes agglomérations. En tout état de cause, la décision d'hier, même si elle ne règle pas le définitivement le problème, ambitionne tout de même de «mettre fin à une situation d'anarchie et à assurer la sécurité des citoyens, de leurs biens et de l'économie nationale (...) s'inscrit dans le cadre des dispositions de la loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes», soutient le communiqué du conseil du gouvernement.