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Douleur et euthanasie
SUICIDE
Publié dans L'Expression le 06 - 04 - 2006

La douleur extrême appelant l'acte euthanasique est-elle susceptible d'une appréciation objective?
Autrement dit, de quels critères objectifs peut-on disposer pour justifier une éventuelle pratique euthanasique?
La douleur, phénomène non mesurable et incommunicable, source d'ambiguïté, voire d'incertitude, apparaît très relative. Les réactions individuelles à la souffrance sont extrêmement variables. Des faits psychologiques comme le masochisme, les automutilations, la psychose douloureuse, démontrent que la douleur dépend plutôt de l'état psychique que de l'intensité physiopathologique. La signification de la douleur et la façon de l'assumer sont liées à la conception philosophique du bien-être, du bonheur et de l'existentialisme.
De fait, la souffrance n'est jamais totale quand l'homme a conscience de poursuivre sa fin et abandonner la vie.
Avoir conscience de sa douleur lui donner une signification, c'est déjà établir un recul vis-à-vis d'elle et l'assumer. Loin d'être un phénomène autonome, réductible à une théorie purement causale, avec par exemple un seuil d'intolérabilité, la douleur apparaît donc comme un phénomène d'intégration humaine indissociable de l'être tout entier. Quant au désir de décharger sur les médecins l'acte euthanasique, il est la preuve d'un risque culturel ; c'est-à-dire accepter passivement, sous couvert de la science, une morale pratique qui touche au fondement de l'éthique universelle. On ne peut conférer à la douleur la valeur d'un absolu de sorte que l'acte euthanasique, même motivé par la piété ou la compassion la plus sincère, apparaît donc comme le fait d'un jugement. Faire croire qu'il peut exister des cas particuliers compatibles à l'euthanasie ne peut que troubler déontologiquement ceux qui prennent en charge les malades incurables.
Le médecin doit-il pratiquer l'euthanasie?
Les doctrines médicales qui s'y opposent sont : la variabilité, la fragilité, le manque de fiabilité de son pronostic et la cruauté de révéler à un malade sa situation irrémédiable. L'erreur médicale est une erreur humaine.
Il n'y a rien de plus dangereux que de vouloir enserrer la médecine dans le cadre étroit d'une formule mathématique. La médecine n'est pas une science exacte car chaque être réagit à sa façon devant la maladie.
La thérapeutique de la douleur nécessite d'être améliorée comme la connaissance de l'art médical. Quel chemin parcouru depuis que Pline et Montaigne accordaient le suicide médical à ceux qui étaient atteints «de la pierre de la vessie, de la grande douleur de l'estomac, de la névralgie de la tête...»!
N'avait-on pas proposé l'euthanasie, il y a quelques décades, aux sujets atteints de rage et que l'on étouffait entre deux matelas?
L'autre argument philosophique qui s'oppose à la pratique euthanasique est la cruauté de révéler l'incurabilité de son état. Le médecin, lorsqu'il ne peut guérir, doit être «l'éternel berceau de la souffrance humaine et il doit jusqu'au bout entretenir l'espérance de l'inguérissable», disait Ibn Sina. L'homme préfère un sentiment qui console à une vérité qui donne l'espoir.
Le droit du médecin, limité à conserver la vie humaine, peut-il accepter la demande d'euthanasie d'un malade qui n'est plus capable d'en formuler la demande?
Le médecin n'est pas un démiurge, maître de la vie et de la mort. «Eloigne de moi l'idée que je peux tout», disait Abou Omran El Kortobi, ce que plus tard Ambroise Pare traduisait: «Je le pensais, mais Dieu est maître de la vie et de la mort, de la guérison et de l'agonie, d'angoisse et de sérénité». Le médecin qui, de propos délibéré, entraîne à son insu, dans une mort accélérée un moribond, abandonne son rôle et trahit son serment. Est-il devenu celui qui donne la mort, c'est-à-dire un bourreau?
L'on comprend maintenant le refus de donner une dose massive d'opium qui, tout en calmant les douleurs, précipite le cancéreux.
Mais que doit faire le réanimateur devant un comateux sous appareils avec un EEG ambigu?
Il faut que le médecin, devant l'insuffisance d'équipement thérapeutique qui sévit actuellement dans nos hôpitaux, sache faire face à ce conflit philosophique qui peut remettre en question sa simple condition humaine.
Quelle profession se trouve en dehors de celle du médecin devant une telle décision?
Le code pénal, la doctrine et la jurisprudence admettent que le meurtre avec le consentement de la victime est considéré comme un assassinat. Nul crime ne peut être excusé, ni la peine mitigée que dans le cas où la loi le déclare excusable.
L'euthanasie commise volontairement est qualifiée de meurtre. Mais il s'agit là d'un meurtre spécial où il manque la condition essentielle du crime : la volonté criminelle, l'intention de nuire.
Le code de déontologie médicale recommande que: «le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute circonstance un devoir primordial du médecin».
L'homme est incapable de jouir pleinement de la vie s'il n'a pas l'idée sereine de la mort.
L'Islam ne recommande-t-il pas «qu'il faut vivre comme s'il fallait mourir demain et travailler comme si nous ne devrions jamais mourir.»?
Le Coran ajoute: «Ne vous tuez pas ! Allah envers vous est miséricordieux».
Sinon, en droit, ne tuez point votre semblable qu'Allah a déclaré sacré. Voilà ce qu'Allah a commandé, peut-être vous vous raisonneriez».


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