Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a mis à profit, hier, l'audience accordée à l'ambassadeur britannique, Barry Lowen, pour rappeler le rejet par l'Algérie de «toute forme d'ingérence dans les affaires intérieures du pays», invitant les institutions européennes à «faire preuve de plus de discernement» et à «revoir leur manière de traiter les évènements», laquelle doit se faire dans «le strict respect de la souveraineté des Etats», insistant sur le fait que «l'Algérie ne sera pas conciliante avec de tels actes». Tandis que des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN)- tout en soulignant que le Parlement européen est aux abonnés absents lorsqu'il s'agit des violations et agressions perpétrées au Sahara occidental et n'éprouvent aucun scrupule devant la persistance des souffrances d'un peuple sans défense qui ne demande rien de plus que l'autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies- ont condamné la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l'homme en Algérie, la considérant comme «une atteinte à la souveraineté de l'Algérie». À ce propos et dans un communiqué publié sur la page officielle de l'APN, le groupe des députés indépendants a souligné que «cette ingérence dans les affaires internes, et les atteintes au peuple algérien et aux institutions de l'Etat sont inacceptables, quelles que soient les circonstances». Tout en dénonçant une ingérence dans les affaires internes du pays, ces députés se sont interrogés sur le silence du Parlement européen vis-à-vis de ce qui se passe au Sahara occidental, en Palestine et en Libye» tandis que le parti du Front de Libération nationale (FLN) a qualifié cette résolution d'«odieuse ingérence dans les affaires intérieures de l'Algérie» et d'«acte dénué des principes élémentaires de diplomatie, de bon voisinage et de respect de la souveraineté des Etats». Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) estime que «ce type d'ingérence est susceptible de nuire aux relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE)» car, ajoute-t-il, c'est «une tentative de porter atteinte à la stabilité dont jouit notre pays par rapport à d'autres Etats européens». Un avis partagé par le Mouvement El-Bina qui a exprimé «sa grande inquiétude face aux tentatives d'ingérence répétées dans les affaires internes de l'Algérie». Et le Mouvement El Bina de s'interroger sur l'absence de résolutions du Parlement européen de «dénonciation des menaces terroristes qui pèsent sur notre pays et le Bassin méditerranéen en général, en raison du paiement de rançons et la remise en liberté de terroristes, des actes prohibés par les décisions internationales». Pour le parti Sawt Echaâb la (Voix du peuple), cette résolution, comportant «des mensonges, des diffamations», est «une attaque flagrante contre l'Algérie, avec l'intention manifeste de s'immiscer dans ses affaires, sous le couvert de la défense des droits de l'homme».