Les déclarations de la Présidente de la Sous-Commission européenne des droits de l'Homme, l'eurodéputée, Marie Aréna, sur la situation en Algérie, notamment son positionnement en faveur du mouvement populaire, a suscité une vive réaction chez les groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale (APN) mais aussi chez la classe politique nationale. Tous s'étaient élevés contre ce qu'ils ont qualifié de tentative d'ingérence du Parlement Européen dans les affaires internes de l'Algérie, réaffirmant, au passage, l'attachement constant du peuple au rejet de toute forme d'ingérence. Le groupe parlementaire du Parti du Front de Libération nationale (FLN) a dénoncé les déclarations de la députée européenne au sein du groupe politique Alliance progressiste des socialistes et démocrates du Parlement européen qui a évoqué les revendications du mouvement populaire et la Présidentielle prévue le 12 décembre prochain. Qualifiant ces déclarations de provocatrices et de tentative d'attiser les tensions pour, disent-ils, s'immiscer dans les affaires internes de l'Algérie en dénaturant les vérités. L'Algérie, ont indiqué les députés de ce groupe parlementaire, n'a nullement besoin de diktats étrangers scandés à partir de certaines tribunes pour faire la promotion de thèses et de contrevérités éhontées. «De telles déclarations pourraient nuire aux relations liant les parlementaires dans le cadre de la coopération commune», ont-ils considéré. Le groupe parlementaire des indépendants s'est, également élevé contre les déclarations de la Présidente de la Sous-Commission européenne des droits de l'Homme, l'eurodéputée, Marie Aréna, sur la situation en Algérie. Réaffirmant, au passage, l'attachement constant du peuple algérien au rejet de toute ingérence dans ses affaires internes, quelle qu'en soit la forme. Affirmant que les Algériens sont en mesure de trouver les solutions appropriées pour remédier à la situation que traverse le pays et avancer sur le bon chemin. Pour sa part, le groupe parlementaire de l'Union Ennahda-Adala-Bina, a exprimé son étonnement et sa méfiance vis-à-vis de ces déclarations de par, ont indiqué les députés de ce groupe parlementaire, le timing. «Les députés européens doivent plutôt s'intéresser aux droits de leurs peuples qui continuent à manifester dans les rues de certaines capitales européennes en enregistrant des actes de violence», disent-ils. De son côté, le groupe parlementaire du Mouvement populaire algérien (MPA) a dénoncé, avec force, ce qu'il a qualifié de tentative, vouée à l'échec, de semer le doute afin de faire perdurer la crise. «C'est une atteinte à la souveraineté nationale», estiment les députés de cette formation politique, convaincus que le peuple algérien sortira de cette crise à travers le choix de se diriger vers une élection présidentielle dans les délais impartis. Le groupe parlementaire du Parti des Travailleurs (PT) a, pour sa part, considéré que le soutien de l'une des députés du Parlement européen à ce qu'elle a appelé la «révolution» en Algérie se veut une grossière provocation vis-à-vis de l'Etat algérien souverain et de son peuple. «L'élection présidentielle est une affaire interne et que seul le peuple algérien peut décider de son avenir», ont indiqué les parlementaires de cette formation politique. D'autres partis politiques ont réagi aux déclarations de la Présidente de la Sous-Commission européenne des droits de l'Homme, l'eurodéputée, Marie Aréna, sur la situation en Algérie. Talaie El Hourriyet d'Ali Benflis s'est, en effet, élevé contre ce qu'il a qualifié d'ingérence du Parlement Européen dans les affaires intérieures de notre pays. «La solution à la crise que vit notre pays relève de la seule responsabilité des algériens et rejette toute ingérence étrangère, d'où qu'elle vienne et sous quelle que forme que ce soit», indique-t-il. Le Front de libération nationale (FLN) a également dénoncé l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes de l'Algérie. «L'Algérie et son peuple, libre et souverain, ses institutions constitutionnelles et son armée populaire sont capables de trouver les solutions pacifiques et sûres à même de trouver une issue à la situation actuelle», lit-on à travers un communiqué signé par le S/G intérimaire, Ali Seddiki.