La première expérience qui a touché un éleveur de 20 vaches a donné d´excellents résultats. Une expérience touchant à l´élevage bovin et à la production laitière est menée depuis plus d'un mois à Blida par le complexe agroalimentaire d´El Kseur (Béjaïa), apprend-on lors de la Foire internationale du lait qui s´est déroulée du 3 au 6 du mois en cours à la Safex et ce, afin de vérifier l´efficacité de ces produits sur l´augmentation de la production laitière dans une wilaya considérée comme un important bassin laitier. En effet, le complexe en question, qui fait partie du Comptoir commercial blidéen, spécialisé dans l´importation de céréales a, à travers ses produits relatifs à l´alimentation du bétail, ciblé plusieurs éleveurs de vaches laitières en leur proposant ses produits à titre expérimental et en suivant quotidiennement les résultas relatifs à la production du lait. La première expérience qui a touché un éleveur de 20 vaches dans la commune de Mouzaïa a donné d´excellents résultats, puisque la production laitière a carrément doublé chez cet éleveur. «Je possède 20 vaches et la production de lait n´a jamais dépassé les 390 litres/jour. Après l´expérience, je suis arrivé à 600 litres/jour.» Des chiffres qui sont confirmés par les documents prescrits par le collecteur qui est appelé à faire le suivi à chaque opération de collecte. Une deuxième expérience a concerné, cette fois-ci, un éleveur de Beni Tamou qui a vu sa production s´accroître de moitié, accompagnée par moins de souci de santé pour son cheptel. Selon le vétérinaire Ben Amar Sofiane, qui chapeaute cette expérience, «le secret de la réussite réside dans le fait que notre aliment est fabriqué à base de complément minéralo-vitaminé qui augmente la production du lait. D´autre part, du fait qu´il est constitué de granulés, il conserve mieux les différents composants contrairement aux produits farineux qui peuvent facilement perdre leurs substances dans l´air», dira-t-il, avant d´ajouter que «la formule utilisée par le complexe agroalimentaire d´El Kseur est assurée par le groupe français Centralys, spécialisé dans la fabrication d´aliments de bétail et qui approvisionne 50% des éleveurs de l'Hexagone». Un autre éleveur, qui est également concerné par l´expérimentation et qui a vu sa production de lait doubler, dira que cette formule qui est complète, minimise les dépenses relatives à l´alimentation qui sont souvent coûteuses. «Avec ce nouvel aliment, on n´a plus besoin de rajouter du son et dont le prix n´est jamais bon marché, puisqu´il est généralement vendu à travers des intermédiaires.» Ce même éleveur ajouta: «Avec ce genre d´investissement plus efficace et plus concurrentiel, on subit moins les affres des pénuries qui, souvent, caractérisent les complexes actuels proposant la formule de B18 qui est souvent indisponible et qui n´a pas connu de perfectionnement.» Notons que le complexe agroalimentaire d´El Kseur, qui vise, après la satisfaction du marché local, l´exportation vers plusieurs pays à commencer par la Libye, est spécialisé dans l´industrie de transformation de céréales et leur stockage. Il a démarré à peine à la fin de l´an dernier et a pu s´introduire dans le marché algérien en un temps record. Il est réalisé sur une superficie de 26.000 m², constitué d´une station de stockage d´une capacité de 80.000 tonnes ainsi que de deux unités de production, dont celle relative à l´aliment de bétail qui a une capacité de production journalière de 900 tonnes. Cette unité complètement automatisée est dotée d´équipements de dernière génération technologique et ayant un processus pouvant fabriquer tous les types d´aliments de bétail (volaille, bovin, ovin et caprin). Avec ses produits destinés à la nutrition des animaux, le complexe agroalimentaire d´El Kseur et à travers ses aliments, contribue à améliorer la qualité des produits animaux destinés à la consommation de l´homme ainsi que la compétitivité zootechnique et économique des élevages. Il est venu au moment où notre pays commence à connaître un développement dans la filière lait et au moment où nos éleveurs cherchent à améliorer leurs productions. D´après les statistiques de la Chambre nationale de l´agriculture, qui a organisé le Salon international du lait et de ses dérivés et qui avait communiqué des chiffres relatifs à la filière lait, l´Algérie a produit 1,7 milliard de litres de lait en 2005 avec pour objectif 3 milliards de litres à atteindre d´ici à 2009 pour devenir autosuffisant. Cette ambition sera concrétisée à travers l´importation de génisses laitières au profit des éleveurs avec des facilités de paiement, donner de l´importance à la formation en ayant recours à des experts venus de pays européens, connus par la forte production en lait cru. Dans ce sens, un vétérinaire nous dira: «En dehors de l´alimentation, on peut, avec de simples trucs et un savoir-faire avéré, augmenter la production laitière de nos vaches.» L´Etat veut également encourager les élevages dans les milieux «verts», l´identification du bovin laitier. Toutefois, le problème majeur qui se pose actuellement est relatif à la race importée des pays européens. D´après un importateur en vaches laitières qui a participé au Salon international du lait, les meilleures races ne sont jamais exportées vers notre pays, sans doute pour être toujours dépendant d´eux, notamment en matière de lait en poudre. «En France, par exemple, une vache dépasse largement les 50 litres par jour, contrairement à notre cheptel dont la production est de 15 litres jour par vache et en moyenne nationale. Certes, l´alimentation est importante, mais la race aussi». Autre problème évoqué, lors du Salon, celui relatif à la collecte du lait, puisque seulement 10% de ce liquide produit localement est concerné par les opérations de collecte dans la mesure où la plupart des éleveurs ne veulent pas être déclarés et éviter les désagréments. L´Etat, et à travers la sensibilisation des éleveurs de vaches laitières, veut arriver, d´ici à la fin de la décennie en cours, à assurer au moins la collecte de 50% du lait produit localement. Signalons que l'Algérie a produit 1,7 milliard de litres de lait durant 2005 pour une consommation locale dépassant largement les 3 milliards de litres.