Auteur de nombreux livres, ayant tous pour point commun l'amazighité, Mohand-Akli Salhi est titulaire d'un doctorat en langue et culture amazighes en 2007 et d'une habilitation universitaire obtenue en 2011. Il enseigne depuis de longues années au département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou dont il est l'un des piliers d'ailleurs. Mais tout en assumant sa mission dans l'université, Mohand-Akli Salhi s'est beaucoup investi dans le domaine de la recherche universitaire. Un travail colossal et rigoureux dont les fruits sont des livres qui enrichissent inéluctablement la bibliographie amazighe. Tous ses livres de haute facture académique, ont une relation avec la langue, la culture et la littérature amazighe, dont il est un véritable passionné et un impénitent féru. Un regard aiguisé Avec son regard d'universitaire expérimenté, il suit de très près tout ce qu'il y a de nouveau dans le monde éditorial amazigh. Et il décortique régulièrement les ouvrages qui atterrissent sur les étals des librairies et qui connaissent un foisonnement impressionnant durant ces dernières années. Mohand-Akli Salhi est l'auteur de nombreux livres édités à l'instar de «Etudes de littérature kabyle», «Poésie traditionnelle féminine en Kabylie», «Asegzawal amezzyan n tsekla» (petit dictionnaire de littérature)... Des ouvrages disponibles dans les librairies de la Kabylie et de la capitale, entre autres. Critique littéraire, Mohand-Akli Salhi est également régulièrement présents avec ses notes de lecture dans lesquelles il décortique les oeuvres romanesques nouvelles avec la rigueur de l'universitaire qu'il est. Même quand il s'agit d'analyser des ouvrages publiés dans des langues autres que tamazight, dont le français principalement, Mohand-Akli Salhi élabore ses textes en langue amazighe comme c'est le cas de ses études faites autour des derniers romans publiés par Farid Abache, Amin Zaoui, Ali Mouzaoui ou encore l'essai «Idir l'éternel» des journalistes Amer Ouali et Said Kaced, etc. Mohand-Akli Salhi écrit dans les deux langues tamazight et français et démontre par ce fait que la langue, en dépit des spécificités qu'elle peut receler, demeure intimement liée à d'autres langues, surtout celle avec laquelle elle est en contact direct et permanent dans la société. Un homme présent et dynamique Ce n'est sans doute pas un hasard s'il choisit d'écrire en tamazight sur des livres écrits en français. C'est cette richesse qui lui permet d'ailleurs d'éviter le cloisonnement linguistique dont souffrent pas mal d'intellectuels, écrivains et chercheurs algériens. Mohand-Akli Salhi est aussi très dynamique et omniprésent dans le cadre des activités culturelles auxquelles il est très sollicité compte tenu de son grand apport à chacune de ses interventions. Ses conférences sur des thèmes très divers comme la poésie et la littérature kabyles de manière générale, le roman amazigh, etc. sont aussi une pierre à ajouter à l'édifice de sa contribution à la promotion de la langue et culture amazighes. Par ailleurs, Mohand-Akli Salhi est incontournable dans les colloques et les séminaires ayant pour thématique l'un des aspects de l'amazighité. Ceci, sans compter le fait qu'il n'hésite pas à prêter main-forte, sans hésiter, aux jeunes chercheurs et universitaires qui le sollicitent pour ce faire. Car il est convaincu que la langue et culture amazighes ont besoin de l'apport de tous ceux qui travaillent pour sa promotion scientifique et littéraire. Une mission dans laquelle il s'est investi corps et âme.