La bureaucratie dans les administrations publiques «ennemi» de l'instance du médiateur de la République. Lors de son Séminaire national, cette instance dirigée par Karim Younès a, alors, décidé d'inviter le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire pour discuter de la question et surtout impliquer l'administration publique dans cette révolution. Kamel Beldjoud est donc intervenu devant les médiateurs des 48 wilayas du pays. Il a fait un plaidoyer pour la moralisation de la vie publique et du travail administratif. «Il est nécessaire de moraliser la vie publique et le travail administratif à travers l'humanisation de la relation au citoyen», a-t-il assuré avec ce qui semble être un message aux vieux bureaucrates de nos administrations. «Dans l'Algérie nouvelle, nous oeuvrons à moraliser la vie publique et le travail administratif à travers l'humanisation de la relation au citoyen loin des promesses non fondées et aux faux espoirs», a -t-il soutenu, soulignant l'engagement de l'Etat d'accompagner l'instance du médiateur de la République en la matière. «Je suis là pour renouveler l'engagement du gouvernement d'accompagner l'instance du médiateur de la République, en tant que l'une des institutions de l'Etat, dans l'accomplissement de ses nobles missions au service du pays et du citoyen», a-t-il assuré. Kamel Beldjoud s'est réjoui de la tenue de cette rencontre. Car, elle permet d'évaluer le travail fait par les équipes de Karim Younès, tout en «recadrant» les rôles de ses délégués. «Elle constitue une des stations d'évaluation et d'orientation dans le cadre de l'autocontrôle des différents intervenants dans le travail de l'instance pour atteindre l'objectif suprême de la protection des droits et libertés des citoyens», a-t-il fièrement expliqué. Il révèle, dans ce sens, que la tenue de cette rencontre «s'inscrit dans le cadre d'un programme prometteur et ambitieux à travers lequel nous nous attelons à hisser la perfor-mance de l'administration et des institutions au service du citoyen». Le ministre de l'Intérieur a indiqué, en outre, que le président Tebboune et à travers lui le Premier ministre, «nous ont instruits d'apporter à l'instance du médiateur de la République le soutien et l'accompagnement pour la création et l'installation de ses structures locales». Ainsi, Beldjoud a fait savoir que son département a désigné les points de contact au niveau de l'Administration centrale et des Collectivités locales en vue de faciliter les missions confiées au médiateur de la République. «Cela particulièrement en ce qui concerne les enquêtes au sujet des requêtes des citoyens transmises au ministère de l'Intérieur, aux walis et aux services de l'Administration centrale, où une élite de cadres du secteur est chargée de leur étude pour leur donner suite», a-t-il précisé. Le ministre s'est félicité, dans ce sens, de la récente installation des délégués locaux. «Sourtout que leurs missions et responsabilités revêtent un caractère sacré en ce sens que servir le citoyen est fondamental pour l'Etat dans le cadre de l'harmonie de ses institutions», a-t-il rétorqué. Enfin, Kamel Beldjoud a prévenu les délégués locaux sur le poids de la mission qui leur a été confiée pour servir les citoyens. «Cette mission noble ne doit pas être interprétée comme un tremplin à l'émergence d'un Etat parallèle s'appuyant sur les missions et les compétences de l'autorité locale», a-t-il conclu avec ce qui sonne comme un avertissement...