En prévision des élections législatives et locales anticipées, le chef de l'Etat a ordonné, ce jeudi, de finaliser dans «les plus brefs délais» l'élaboration de l'avant-projet de la révision de la loi électorale. Cette instruction a été faite lors d'une séance de travail consacrée à l'avant-projet de loi organique portant régime électoral, indique un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l' Etat a également donné instruction de tenir compte, dans le nouveau projet de loi, de l'engagement de moraliser la vie politique et de tenir le processus électoral à l'abri de l'influence de l'argent, tout en ouvrant la voie aux jeunes et à la société civile pour participer à la prise de décision à travers les instances élues. Garantir des élections transparentes qui traduiraient réellement la volonté du peuple et qui opéreraient une rupture définitive avec les pratiques du passé et dont découleraient des institutions démocratiques hautement crédibles, est une autre instruction formulée en cette même occasion. Par ailleurs, la première mouture dudit projet sera distribuée aux partis politiques, pour enrichissement avant l'élaboration de la mouture finale. À l'entame de la séance, le président de la Commission nationale chargée d'élaborer le projet de révision de la loi organique portant régime électoral, Ahmed Laraba, a présenté un rapport détaillé sur la teneur et les étapes de l'élaboration de cette loi importante. De son côté, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, est intervenu à propos de la contribution de son instance à l'enrichissement des propositions du projet de révision de ladite loi organique. À titre de rappel, lors de sa réapparition, le chef de l'Etat a indiqué dans une vidéo, avoir enjoint à la présidence de la République de coordonner avec la commission chargée de l'élaboration du projet de révision de la loi organique relative au régime électoral afin que le document en question soit prêt dans les meilleurs délais, soit dans 10 à 15 jours, en vue de lancer le processus post-Constitution. Prévu avant la fin de l'année 2020, l'achèvement dudit projet a pris du retard en raison de la dégradation de l'état de santé du président, évacué en Allemagne suite à sa contamination par la Covid-19. L'avant-projet de révision de la loi électorale sera soumis pour adoption au Conseil des ministres et au débat en plénière au Parlement. Il faut noter que des partis politiques exigent que le texte doive offrir les gages de la transparence, refléter la représentativité électorale, respecter la volonté populaire, et combattre la fraude électorale, pour rétablir la confiance entre les citoyens et les assemblées élues. D'autres formations réclament la révision de la composante de l'Autorité nationale indépendante des élection (Anie). Enfin, Si les islamistes espèrent rebondir à l'occasion de ces législatives, les formations de l'opposition n'ont pas encore affiché leur position en la matière. Leurs instances habilitées devraient se réunir prochainement pour trancher cette question. La participation au processus électoral n'est pas seulement acquise pour les islamistes, les partis proches du pouvoir seront également de la partie. Certains partis parmi les participationnistes, attendent de voir le contenu de la copie de Laraba, notamment par rapport au mode de scrutin qui sera favorisé. À ce sujet, il faut dire que la Constitution amendée prévoit de limiter à deux fois le mandat parlementaire.