Le chef de l'Etat a reçu, hier lundi, des membres du comité qu'il a lui-même chargé en janvier 2021 du projet d'amendement du code électoral en vue de la tenue d'élections législatives anticipées. C'est ce qu'indique un communiqué de la présidence de la République qui ajoute qu'à l'occasion de cette réunion, le président dudit panel d'experts, le Pr Ahmed Laraba, a présenté à Abdelmadjid Tebboune un résumé des orientations retenues à l'issue de l'étude des propositions et autres réserves émises par les partis politiques auxquels des copies de la mouture initiale a été remise pour enrichissement. A rappeler que ledit comité a eu à présenter, au chef de l'Etat, le 7 janvier dernier, à l'occasion d'une séance de travail, un rapport détaillé sur la teneur et les étapes de l'élaboration de cette loi importante. Un conclave lors duquel le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a fait part de la contribution de son instance à l'enrichissement des propositions du projet de révision de ladite loi organique. Suite à quoi, Tebboune avait donné nombre d'instructions dont celle de finaliser, dans les plus brefs délais, l'élaboration du nouveau projet de la loi organique relatif aux élections, en prévision des échéances électorales importantes qu'attend le pays, de tenir compte, dans le nouveau projet de loi, de l'engagement de moraliser la vie politique et de tenir le processus électoral à l'abri de l'influence de l'argent, tout en ouvrant la voie aux jeunes et à la société civile pour participer à la prise de décision à travers les instances élues, de garantir des élections transparentes qui traduiraient réellement la volonté du peuple et qui opéreraient une rupture définitive avec les pratiques du passé, et dont découleraient des institutions démocratiques hautement crédibles. En outre, le chef de l'Etat avait ordonné la distribution d'une mouture du projet de loi aux partis politiques, pour enrichissement avant l'élaboration de la mouture finale. Et cette dernière phase de débats autour de ce texte a été essentiellement marquée par le «contentieux» qu'incarne le fameux seuil des 4% des suffrages exprimés lors des précédents scrutins exigés des partis pour prendre part aux futures élections. Une disposition dénoncée, notamment, par les petits et les nouveaux partis qui y voient un écueil à leur participation électorale et qui a vu le vieux Front du pouvoir, le Front de libération nationale, s'y opposer. Et d'aucuns parmi les partis opposés à cette disposition attendent l'arbitrage du chef de l'Etat. Cette séance de travail avec le comité d'experts en charge du projet d'amendement de la loi électorale intervient au lendemain de six entrevues accordées par le chef de l'Etat à des chefs de partis (Front El Moustakbal, El Binaa, Jil Jadid, MSP, FFS et Islah) dont l'attente certainement qu'il accorde d'autres entrevues à d'autres chefs de partis dans les prochains jours. Des audiences lors desquelles bien de ces chefs de partis ont fait part au chef de l'Etat de la nécessité de la tenue d'élections législatives anticipées au plus vite avec, au préalable, la dissolution de l'actuelle composante de l'Assemblée populaire nationale. Doléance à laquelle, selon Abdelaziz Bélaïd, Tebboune accéderait «cette semaine». M. K.