L'Allemand fait valoir son souhait d'être orienté sur la formation. Peter Schnittger ne sera pas le futur entraîneur de l'équipe nationale de football. C'est l'intéressé lui-même qui l'a annoncé hier matin sur les ondes de la Chaîne III indiquant que s'il venait à exercer en Algérie, il souhaiterait s'occuper de la mise en place d'une politique de formation des jeunes et de recyclage des entraîneurs. Jeudi soir, en marge d'une cérémonie organisée au restaurant du Golf de Dely Ibrahim en l'honneur de l'équipe nationale scolaire de cross, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, a informé les journalistes présents que c'est l'Allemand qui avait été choisi pour devenir le futur coach national. Ouvrons ici une parenthèse pour indiquer qu'une telle démarche jette de l'ombre sur la Fédération algérienne de football, car c'est bien cette dernière qui gère le football national et, partant, l'équipe nationale. Il aurait été plus approprié que l'annonce d'un nouvel entraîneur national échoie au président de la FAF, à charge pour celui-ci de dire par la suite que cela s'est réalisé grâce au ministère de la Jeunesse et des Sports. La parenthèse fermée on notera que Peter Schnittger a indiqué qu'il n'était pas attiré par le poste d'entraîneur national. «Cela fait plus de 38 ans que j'exerce en Afrique. Prendre une équipe nationale ne m'intéresse plus. Je vous avoue qu'avant l'Algérie, j'ai reçu de nombreuses propositions émanant d'autres pays pour la même mission et j'ai, à chaque fois, répondu par la négative», a-t-il dit avant d'ajouter: «Je ne suis pas un marchand de rêves ou d'illusions. Je sais ce que je veux et où je vais. Je ne suis pas comme mon compatriote Otto Pfister qui vient d'accepter de driver l'équipe nationale du Togo sans rien connaître de ce pays ni de ses joueurs». L'Allemand ne dit pas non, cependant, à l'Algérie, mais son souhait c'est qu'il soit versé dans la direction technique nationale où il aura à s'occuper de la formation des jeunes et des entraîneurs. Il est, d'ailleurs, sur ce thème, un des experts de la FIFA et il était venu plusieurs fois en Algérie pour encadrer des stages d'entraîneurs. Il sera à Alger le 15 mai et il aura pour cela un entretien avec le président de la FAF, M.Hamid Hadadj. Ce dernier qui est intervenu lui aussi sur les ondes de la Chaîne III a confirmé que Fodil Tikanouine a été choisi par le bureau fédéral pour devenir le nouveau DTN du football algérien. Cependant, il ne s'agit là que du choix du bureau fédéral et on attend de voir ce que décidera le ministre de la Jeunesse et des Sports à ce sujet. Si ce dernier entérine sa nomination, Tikanouine devra se prononcer sur les conditions que pose Schnittger. Ce dernier veut un poste à la DTN où il aura à s'occuper du volet de la formation. Est-ce que l'ancien gardien de but du RC Kouba acceptera une telle éventualité lui qui fait, également, de la formation une de ses priorités? Et dans le cas où Schnittger verra son souhait satisfait, qui sera l'entraîneur de l'équipe nationale? On remarquera que l'on reste focalisé abusivement sur une telle désignation alors que la situation qui prévaut dans notre football en fait une action vraiment secondaire. La priorité des priorités ce n'est pas la nomination d'un coach national mais la refonte du football qui passe par une restructuration des clubs et des moyens qu'il faut leur donner, dans le cadre d'une politique de formation sur une longue période. Le reste, tout le reste, n'est que superflu et ne sert qu'à alimenter les discussions de «footeux» qui pensent obtenir une équipe nationale compétitive bâtie sur du vent.