Une dizaine d'associations de quartier crient leur mécontentement. Dans une lettre ouverte transmise au président de la République, dont une copie est en notre possession, une dizaine d'associations de quartiers établies dans la wilaya de Souk-Ahras, demandent l'intervention du premier magistrat du pays afin de mettre un terme aux dépassements dans quelques administrations. En termes plus clairs, les rédacteurs de la correspondance dénoncent le laisser-aller et la nonchalance de la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), dans l'application stricte des textes protégeant l'environnement de l'urbanisme «entre autres, dilapidation du foncier et autres espaces pour construction sans étude etc.» Dans cette missive, ces derniers vont franchir le Rubicon, «ils contestent le choix du terrain devant accueillir la future Maison de la culture, qui, selon eux, ne fait pas l'unanimité même au sein de la commission du choix du terrain, qualifiant ce choix d'unilatéral pour lequel a opté le chef de l'exécutif». En corollaire, la construction d'une nouvelle Maison de la culture dans la cité Gualoussi, très éloignée du centre-ville, suscite une polémique sur le site, arguant qu'il est situé dans une zone hors urbaine. Devant des communiqués favorables des uns et des réticences des autres, le chef de l'exécutif, pour mettre fin à ce charivari, a présidé, mardi dernier, au siège de la wilaya, une rencontre, qui a regroupé l'ensemble des directeurs exécutifs, les chefs de daïra, les présidents d'APC et les représentants de la société civile, pour mettre le doigt sur la plaie et expliquer les raisons de ce choix. Le wali, estomaqué par un tel écueil, s'est posé la question: «Nous ne comprenons pas toute cette agitation orchestrée, puis, d'emblée, il a insisté en disant que derrière cette lettre, il y a des gens de l'ombre qui n'ont pas le courage de s'afficher publiquement, préférant manoeuvrer et manipuler l'opinion locale pour réaliser leurs vils desseins pour leurs propres intérêts personnels.» A cet effet, il a cité le cas de ce projet (Maison de la culture), expliquant que, par les difficultés rencontrées en vue de dégager un terrain d'assiette pour ériger une telle structure, qui est d'un intérêt capital pour la ville de Souk-Ahras, le terrain retenu répond à plusieurs paramètres favorables. Les associations, en revanche, plaident pour l'implantation de cet édifice dans une autre zone urbaine, mais, indéniablement, pour abandonner ce choix, il faut trouver une assiette foncière qui convient, à la lumière de ces données marquées de part et d'autre par un jusqu'au-boutisme sans faille. En attendant de trouver un site providentiel, le moins que l'on puisse dire, c'est que la louche est loin de la bouche.