Dans une lettre transmise au président de la République, une dizaine d'entrepreneurs, établis dans la wilaya de Souk Ahras, revendiquent le droit de percevoir leurs dûs consécutifs aux travaux de ravalement de façades extérieures effectués il y deux ans de cela, sur demande de l'Opgi en prévision de la visite du chef de l'Etat, intervenue pour rappel, en juillet 2003. Les rédacteurs de la missive dénoncent la volte-face des pouvoirs publics qui pour, se dédouaner de cet impair, rétorquent aux plaignants qu'ils ne disposent d'aucun document officiel attestant de quelques travaux. Une réponse qui a provoqué l'ire, et c'est peu dire, des entrepreneurs estomaqués par un tel écueil qui s'ajoute à la panoplie de problèmes auxquels ils sont confrontés. A titre d'exemple: «Les impôts, prix exorbitants des matériaux de construction etc.». Un fiasco annoncé par les plaignants, qui se morfondent dans les dédales de promesses jamais tenues. En corollaire, les responsables continuent de tergiverser, ce qui n'arrange guère les choses. A la direction de l'Opgi du chef-lieu de wilaya, on ne nie pas les faits. Selon le directeur général, M. A.Gourmaqt, «les travaux de ravalement des façades de 200 logements de type LSP, situés sur le Pos1, ont bel et bien été entrepris et ce n'est pas aujourd'hui qu'on va occulter cette réalité. Cependant, je confirme qu'agissant dans l'urgence, les entrepreneurs n'ont pas pris le temps de signer un quelconque document prouvant qu'ils aient entrepris quoi que ce soit. Ceci dit, il n'entre pas dans notre intention de les arnaquer et c'est justement dans la perspective de trouver une issue à leurs problèmes. Nonobstant le badigeonnage des façades qui n'a pas été réalisé sur le patrimoine Opgi, ce qui rend cette situation difficile à régulariser donc pour démêler l'écheveau, nous avons saisi aussi bien le P/APC de Souk Ahras que le chef de daïra à l'effet de prendre acte de ce problème plus sérieusement.» Le moins qu'on puisse dire en ce moment est que cette affaire est au point mort. Les entrepreneurs concernés commencent à perdre patience et se disant lésés par ce blocage, comptent franchir le Rubicon et menacent de recourir à une grève de la faim dans deux semaines à l'intérieur de l'enceinte de l'Opgi jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.