Ils l'ont réaffirmé, hier, lors d'un rassemblement devant le siège de la wilaya. À travers toute la wilaya de Béjaïa, près de 65 salles des fêtes demeurent fermées depuis le début du confinement partiel. Leurs propriétaires craignent de voir leur activité bloquée perdant ainsi tout espoir de pouvoir la reprendre à quelques mois de la saison des fêtes. Le «maintien du confinement pour tous les rassemblements et rencontres familiales, particulièrement les fêtes de mariage et de circoncision», les irrite et les pousse à réinvestir la rue pour clamer leur déception et exiger par la même occasion la reprise. Dans un communiqué rendu public hier, le collectif des salles des fêtes (C. S. D. F de Béjaïa) relève que «pendant qu'on assiste à la reprise de toutes les activités publiques et privées dans tous les secteurs socio-économiques et culturels, dont les locaux étaient fermés dans le sillage de la pandémie de Covid-19, les salles des fêtes, demeurent paradoxalement fermées à ce jour». «Ceci, malgré nos sollicitations, nos appels et nos propositions récurrentes de réouverture dans le cadre d'un protocole sanitaire strict que nous avons soumis antérieurement aux services concernés», déplore le collectif. En effet, le mois de juillet 2020, des propositions d'ouverture avec respect d'un protocole sanitaire ont été présentées au wali avec engagement d'un respect le plus strict des règles et normes de prévention, protection et sécurité sanitaire souhaitées. le collectif avait proposé, entre autres, une reprise avec 60% des capacités de chacun des établissements, une limitation du temps de la fête et réduction du temps de l'animation et du personnel, l'interdiction d'admission des enfants et des personnes à la santé fragile, en plus de la mise en place de toute une suite de mesures de prévention, rappelle Fahim Ziani, un membre du collectif. Et c'est sur cette base, que le collectif soulignera que «si nos propositions de protocole sanitaire adressées aux autorités locales étaient prises en considération, il n'y aurait pas eu une propagation plus rapide de la Covid-19», allusion aux «fêtes et cérémonies de mariages et autres qui «continuent à être «désorganisées» dans des conditions de «clandestinité», «échappant à tout contrôle sanitaire, d'hygiène et de sécurité», s'indignent encore les gérants et les propriétaires des salles des fêtes de Béjaïa, qui relèvent «la détresse, celle de nos familles, de nos employés et leurs familles, sans oublier les nombreux intervenants (cuisinier, musiciens et autres). C'est donc un cri d'alarme qu'ils ont voulu lancer à l'endroit des autorités de la wilaya même si reconnaissent-ils « la réouverture des salles des fêtes n'est pas du ressort du wali mais du gouvernement et que celle -ci concerne toutes les salles des fêtes du pays». À noter le partage d'un couscous à même le trottoir jouxtant le siège de la wilaya. Un couscous offert à l'occasion du jour de l'An berbère, Yennayer.