EIles sont le dernier maillon de la chaine. Elles sont les plus pénalisées par la crise sanitaire. Elles le resteront encore tant que les textes de loi l'exigent. Malgré le déconfinement progressif en Algérie, l'activité des salles des fêtes légales reste à l'arrêt. Pendant ce temps, les fêtes de mariages ainsi que de circoncisions sont célébrées clandestinement. C'est comme l'histoire de la commercialisation des boissons alcoolisées. L'informel prend lieu et place d'une activité légale. Voilà presque une année, jour pour jour que ces lieux de villégiature et de célébration de divers événements, sont à l'arrêt. Depuis et en fonction de l'évolution de la situation sanitaire, les gérants et exploitants des salles des fêtes se sont manifestés pour réclamer la réouverture de leurs établissements, fermés depuis le 16 mars dernier. Le maintien de la mesure d'interdiction de tout type de rassemblement et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncisions, relance l'inquiétude des exploitants, constitués en Collectif de consultation et de concertation des gérants et exploitants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa, qui deviendra bientôt une association, selon son porte-parole, Fahim Ziani. Les différents contacts et rencontres avec le wali et la direction du commerce n'ont pas abouti à grand-chose. Bien qu'ils se soient engagés au respect d'un protocole sanitaire, les propriétaires et les gérants des salles des fêtes n'ont pas trouvé d'oreille attentive. Ils s'estiment en droit de reprendre leur activité car en dépit de la fermeture de leurs établissements, l'organisation de fêtes dans les quartiers et villages dans les conditions qui font peu cas des mesures barrières se poursuit et c'est là tout le paradoxe. L'attente est longue chez les gérants et les employés des 65 salles des fêtes agréées que compte la wilaya de Béjaïa. Et lorsqu'on sait qu'une salle des fêtes emploie jusqu'à 20 personnes entre cuisiniers, serveurs et agents de sécurité et de ménage, ont comprend vite l'impatience.