Cette unité, ensevelie sous 250.000 tonnes de déblais lors de la catastrophe naturelle du 10 novembre 2001, vient de bénéficier de plusieurs prêts. Les prêteurs sont trois usines de cimenterie. Il s'agit de la cimenterie d'Arzew avec 50 millions de dinars, de celle de Chlef avec 40 millions de dinars et enfin, de Meftah, qui a participé avec 20 millions de dinars. Lors de la cérémonie de remise des prêts, il a été avancé que l'usine de Raïs Hamidou redémarrera sa production dans un délai ne dépassant pas trois mois. D'ailleurs, plusieurs ateliers sont déjà remis en état de marche. Au lendemain de la catastrophe, le gouvernement a lancé un appel aux entreprises de production de ciment, leur demandant de se solidariser avec l'unité en question. Au plan des chiffres, l'on apprend que l'évaluation totale de la remise en marche a été estimée à 397 millions de dinars. Les 450 travailleurs de cette usine ont continué à percevoir leurs salaires. La décision de licencier les 37 travailleurs contractuels, prise par l'administration, a été révisée après l'intervention du ministre de l'Industrie et de la Restructuration. Les employés que nous avons rencontrés sur les lieux nous ont fait part de leurs problèmes, notamment le manque flagrant de moyens de travail. «Nous manquons de masques et de combinaisons. Nous avons sollicité le responsable, en vain», dira l'un d'eux. Faut-il enfin préciser qu'il existe plusieurs cimenteries à travers le territoire national, avec un taux de production s'élevant à 11 millions de tonnes. Aucune d'elles n'est déficitaire. Leurs bénéfices sont orientés vers l'achat des électrofiltres pour diminuer le seuil de pollution.