La République arabe sahraouie démocratique (RASD) aspire lors de la 34e session du sommet africain à une «position unique» des dirigeants africains pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a indiqué la conseillère du président sahraoui, Nana Lebat Errachid appelant l'Union africaine (UA) à «assumer ses responsabilités et à décoloniser la dernière colonie en Afrique». Le débat autour de la question sahraouie lors du prochain sommet africain prévu samedi sera riche et sérieux notamment après la recommandation du 14e Sommet extraordinaire africain appelant le conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA à jouer son rôle dans le règlement de cette question mais également à l'activation du rôle de la Troïka, a déclaré Mme Errachid. Soulignant que «l'UA est un partenaire de l'ONU dans le règlement de la question sahraouie», elle a relevé «qu'il s'agit d'une agression d'un Etat africain membre à l'UA contre un autre Etat membre et fondateur de l'UA». Elle s'est dit optimiste quant à l'annulation du président américain Joe Biden de la décision de son prédécesseur concernant la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Pour cette responsable, «le peuple sahraoui mise sur sa foi constante en sa cause et sa forte volonté de réaliser l'indépendance et libération de sa patrie». Evoquant la politique du Maroc dans les territoires sahraouis occupés, elle a mis en garde contre les «manoeuvres du système du Makhzen» et ses «tentatives désespérées de consacrer l'occupation comme un fait accompli en payant de l'argent pour ouvrir des consulats dans les territoires sahraouis occupés, même si elles ne répondent pas aux exigences légales». La responsable sahraouie a déclaré, dans le même contexte, que la décision du Burundi de fermer son «consulat général» dans la ville sahraouie de Laayoune occupée est venue «en raison de sa certitude que l'ouverture d'un consulat dans un pays occupé avec lequel elle est liée dans le cadre de l'Union africaine, est une agression qui a des conséquences juridiques», exprimant «son souhait que les autres pays africains qui ont ouvert des représentations diplomatiques dans les territoires sahraouis occupés, fassent de même, et respectent le droit international». La conseillère du président sahraoui a ajouté que l'armée sahraouie «insiste sur une chose, qui est de poursuivre la lutte armée jusqu'à la victoire et l'indépendance», soulignant que «l'évocation des négociations est intervenue dans le contexte où le Front Polisario garde la porte du dialogue ouverte, à condition que le peuple sahraoui ait son droit à l'autodétermination». Parler des négociations demeure - ajoute Mme Nana Labaat Rachid - «prématuré, car la deuxième guerre de libération après la reprise de la lutte armée est à elle seule capable de façonner les caractéristiques de la prochaine étape, et le peuple sahraoui estime aujourd'hui qu'il n'y a pas d'alternative à la lutte armée, pour forcer le Maroc à se soumettre à la légalité internationale et l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre, juste et transparent».