La Commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a tenu vendredi le gouvernement de l'occupant marocain pour responsable de l'assassinat du citoyen sahraoui Mohamed Salem Fahim dans la ville occupée de Laayoune. «Le gouvernement de l'occupant marocain est entièrement responsable de ce crime odieux et de tous les autres assassinats perpétrés contre les citoyens sahraouis sans défense» a indiqué la CONASADH dans un communiqué rendu public par l'Agence de presse sahraouie (SPS). Appelant à poursuivre le gouvernement de l'occupant marocain devant la justice internationale pour ces crimes, la CONSADH a condamné fermement cet ignoble assassinat ainsi que les violations continues du droit international humanitaire et des chartes et des conventions internationales pertinentes. La CONASADH a également appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) «d'assumer ses responsabilités dans la protection des civils sahraouis sans défense», et rappelé à l'ONU, à travers la Minurso, sa responsabilité envers le Sahara occidental, avant de mettre en garde contre «les répercussions des politiques de l'occupation marocaine et de ses pratiques répressives». La commission a invité dans ce sillage la communauté internationale et les Organisations non gouvernementales (ONG) à assumer leurs responsabilités et à exercer une pression sur l'occupant marocain pour l'amener à mettre fin à ces pratiques. Disparu depuis 20 jours dans des circonstances mystérieuses, le jeune Sahraoui Mohamed Salem Fahim a été retrouvé mort, vendredi matin, à l'hôpital de la ville de Laayoune occupée. «La famille du jeune Mohammed Salem Fahim a retrouvé le corps sans vie de son fils en état avancé de décomposition, au niveau de la morgue réfrigérée défectueuse de l'hôpital de Laayoune occupée», preuve de «la négligence et le mépris total des fonctionnaires de l'hôpital envers les civils sahraouis», a ajouté la même source. Enfin, la CONASADH a rappelé que «l'assassinat du jeune Mohammed Salem Fahim n'est pas le premier du genre, ni le dernier, au vu des pratiques de répression de l'occupation marocaine» qui n'hésite pas à multiplier les exactions au grand jour alors que la Minurso est réduite, depuis de nombreuses années, à un rôle de figurant dépourvu des prérogatives de surveillance et de contrôle du respect des droits humains.