Les bonnes nouvelles, se succèdent laissant entrevoir l'espoir de mettre un terme à la crise sanitaire dans le pays. Tout d'abord, la situation épidémiologique est «en nette amélioration du fait de la décrue des cas en réanimation et la hausse des cas guérisons», affirme le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Il intervenait lors d'une journée d'études, organisée, hier, au siège de l'APN. Mais il y a surtout le fait que l'Algérie accélère ses opérations d'acquisition de nouveaux lots de vaccin. Ainsi, il est prévu que l'Algérie reçoive son deuxième lot de vaccin AstraZeneca. Il est composé de 700000 doses et sera réceptionné avant la fin du mois en cours. C'est ce qu'a affirmé, hier, Wahiba Hadjoudj, la directrice de pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé. Elle intervenait à la même occasion. Selon cette responsable, «l'Algérie a réussi dans le cadre du dispositif Covax, à passer commande d'un total de 2 millions 200000 doses de vaccin de ce type». L'Algérie s'est inscrite en août dernier à ce système surveillé par l'OMS pour une répartition équitable des vaccins. Cette plate-forme permettra, selon le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en Algérie, de couvrir 20% de notre population, à travers la réception de 10 millions de doses. L'arrivée de ce nouveau lot de doses de vaccin anti-Covid-19 demeure une étape très importante dans notre combat contre l'ennemi invisible. Elle est synonyme de poursuite de la campagne de vaccination contre la Covid-19, qui a vu déjà plusieurs dizaines de milliers de citoyens vaccinés. Le choix porté sur le vaccin AstraZeneca/Oxford s'explique par le fait qu'il possède plusieurs avantages non négligeables. Son efficacité est d'environ 60%. Ce qui représente un taux d'efficacité assurément bon. Ce type de vaccin, ne posera pas de problème de conservation et de distribution. Il se conserve au réfrigérateur, entre 2 et 8 °C. L'Algérie a, pour rappel, réceptionné durant les deux dernières semaines, pas moins de 100 000 doses du vaccin anti-Covid, dont 50000 doses de Sputnik-V et 50000 autres d'AstraZeneca/Oxford. L'arrivée du nouveau lot de doses vaccin sus-mentionné est synonyme d'un passage de la crainte à l'espoir. Cela du fait que les pénuries et tensions pour l'approvisionnement en doses de vaccins sont devenues un problème mondial. Il faut savoir aussi qu'un long chemin vers «la victoire», reste à parcourir, puisqu'il nous faudrait acquérir davantage de doses. Pour neutraliser le virus, il va falloir vacciner «75% de la population (âgés de plus de 18 ans)», préconise le docteur Fawzi Derrar, le DG de l'institut Pasteur d'Algérie (IPA). «Ce qui fait à peu près 40 millions de doses du vaccin anti-Covid-19,» a-t-il estimé. Pour avoir toute ses doses le gouvernement est engagé dans une course contre la montre. L'arrivée des vaccins chinois se précise. Tous les indicateurs convergent. Le DG de l'IPA avait il y a quelques jours fait savoir que «l'Algérie est en train de finaliser tout ce qui a été entrepris jusque-là avec le partenaire chinois». «La Chine est un pays ami, à l'instar d'autres pays, avec qui nous avons des accords de coopération et nous sommes dans différents stades de finalisation», a-t-il précisé. L'autre bonne nouvelle c'est qu'une lueur d'espoir vient d'apparaître au sujet de la production locale du vaccin anti-Covid-19 Sputnik V. Le Groupe pharmaceutique public Saidal est en cours de négociations avec un opérateur russe dans le cadre de la production du vaccin Sputnik V anti-Covid-19 en Algérie pour assurer sa disponibilité au profit de la population. Ce n'est pas tout. Le secrétaire général de l'opérateur privé «Les Laboratoires Frater-Razes», a entrepris des discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin Sputnik-V en Algérie. Son responsable a déclaré qu'«il est capable de produire le vaccin dans un délai de deux mois». Le compte à rebours est lancé.