Le président des Etats-Unis, Joe Biden a annoncé, hier, au cours du sommet du G7, une contribution de 4 milliards de dollars à Gavi, l'Alliance du vaccin pour la garantie de marché COVAX (AMC), l'instrument de financement innovant de la facilité COVAX qui facilite l'accès à des vaccins efficaces pour 92 économies à revenu faible et intermédiaire. «La COVID nous a montré qu'aucune nation ne peut agir seule face à une pandémie. Aujourd'hui, le président Biden prend des mesures pour aider les populations les plus vulnérables du monde et protéger les Américains de la COVID-19» indique une note de la Maison-Blanche, peu avant le discours du président américain depuis Washington. «Grâce à des fonds affectés par un vote bipartisan du Congrès en décembre 2020, les Etats-Unis effectueront une contribution initiale de 2 milliards de dollars à Gavi, l'Alliance du vaccin pour la garantie de marché COVAX (AMC), l'instrument de financement innovant de la facilité COVAX qui facilite l'accès à des vaccins efficaces pour 92 économies à revenu faible et intermédiaire», ajoute la même source. Selon le même document, les Etats-Unis assumeront également un rôle de leader pour mobiliser de nouvelles contributions mondiales à Covax en débloquant 2 milliards de dollars supplémentaires au cours de 2021 et 2022, dont les 500 premiers millions de dollars seront mis à disposition lorsque les promesses existantes des donateurs seront tenues et les doses initiales seront livrées aux pays AMC. Le président américain qui participe pour la première fois au sommet du G7 a réaffirmé l'engagement des Etats-Unis en faveur de la sécurité sanitaire mondiale et des progrès du programme de sécurité sanitaire mondiale. Par ailleurs, les dirigeants du G7 s'emploient depuis hier à faciliter l'accès des pays pauvres aux vaccins contre le Covid. De son côté, l'UE va annoncer le doublement de sa contribution à Covax, à un milliard de dollars et une contribution de 100 millions d'euros d'aide humanitaire en faveur de la campagne de vaccination en Afrique. Les grands puissances ont lancé, avec des succès divers, des campagnes de vaccination massive contre le coronavirus, à l'origine de plus de 2,4 millions de morts dans le monde, mais les pays défavorisés restent pour l'instant à l'écart du mouvement. Les pays riches ont commandé d'énormes quantités de doses, sans savoir si ces vaccins seraient efficaces, mais vu le nombre de projets qui ont abouti, ils vont se retrouver avec des centaines de millions de doses excédentaires à leur disposition. Tandis que le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé, hier, les dirigeants du G7, à l'ouverture de leur réunion virtuelle, à «avancer ensemble» dans la vaccination contre le coronavirus, les pays pauvres y ayant très peu accès. «Cela n'a pas d'intérêt de vacciner nos seules populations, nous devons nous assurer que le monde entier est vacciné, car il s'agit d'une pandémie mondiale et cela ne sert à rien qu'un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble», a déclaré le dirigeant conservateur. Un avis partagé par le président français Emmanuel Macron qui voudrait aller plus vite. Jugeant «insoutenable» que les pays pauvres soient délaissés, il a plaidé dans le Financial Times pour que les pays riches envoient 3% à 5% de leurs doses disponibles à l'Afrique «très vite, et que les gens les voient arriver sur le terrain».