Le peuple algérien retiendra certainement le rôle de l'ANP durant le Hirak qui, désormais, fera de la journée du 22 février «Journée de la cohésion entre le peuple et son armée». Le Mouvement populaire, accompagné et protégé par l'ANP, a fait une exception dans le monde. Cet attachement à ébloui toutes les nations. L'ANP avait, dès le début, pris position pour le peuple qui s'est opposé à un 5e mandat pour l'élection de Abdelaziz Bouteflika, «synonyme de poursuite de l'usurpation du pouvoir par des forces extraconstitutionnelles, réclamé des réformes profondes et sauvé le pays de périls certains». L'ANP, par le biais du défunt Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, avait affirmé sa «pleine adhésion aux revendications légitimes du peuple». En ce peuple, l'ANP a vu «le grand sens de civisme, de conscience, de maturité et de patriotisme inégalé, ayant caractérisé les marches pacifiques du Hirak, depuis le 22 février 2019». Lors de ces manifestations, le vice-ministre de la Défense nationale avait juré qu'aucune goutte de sang ne coulera et ce fut le cas. Durant des mois, alors que le mouvement prenait de l'ampleur, aucun incident n'a été enregistré. De son côté, le peuple a exprimé son soutien et son attachement à «son armée», en scandant les slogans «djeich chaâb khawa khawa». Le souci majeur de sauvegarder l'unité nationale, la stabilité du pays, a été exprimé sans cesse dans chaque discours du défunt général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP. Dans ses interventions, il avait appelé «le peuple à s'ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer le pays à des menaces aux retombées imprévisibles et contre ceux qui veulent le ramener aux douloureuses «années de braises» du terrorisme». Répondant à l'appel du peuple, le défunt Gaïd Salah avait soutenu que «la solution de la crise politique à laquelle était confronté le pays résidait dans l'application de l'article 102 de la Constitution», celle-ci stipulant que «lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité d'exercer ses missions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement, de déclarer l'état d'empêchement». Parmi les solutions avancées aussi par le défunt, les articles 7 et 8 stipulent, respectivement, que «le peuple est la source de tout pouvoir» et qu'il «exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne et aussi par voie de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus». Le défunt, avec le soutien du Haut Commandement de l'ANP, a appelé alors à l'organisation de l'élection qui sera reportée à deux reprises mais sera reportée a deux mais finit par être fixée en décembre, qui mènera Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême. Pour rappel, dans ses discours, Ahmed Gaïd Salah avait mis l'accent «sur l'attachement de l'ANP à la voie constitutionnelle, à travers l'organisation d'une élection présidentielle dans les meilleurs délais». La recherche d'une solution à la crise politique, loin du cadre constitutionnel, expose le pays au risque de «basculer dans le chaos» avait-il mis en garde. Le défunt a fixé en priorité la lutte contre la corruption, étant l'une des principales revendications populaires, exhortant la justice à mener cette lutte avec détermination et équité. Son successeur à la tête de l'état-major, le général de corps d'armée Saïd Chanegriha, avait affirmé que «l'ANP, partant de ses missions constitutionnelles, considère que la sécurité et la stabilité du pays, l'intégrité et la souveraineté de son peuple sont un legs sacré» qui lui incombe. L'ANP, par ces paroles prononcées par Chanegriha, n'est pas près de laisser le peuple ni permettre aux ennemis de penser à déstabiliser le pays. L'ANP et le peuple, une histoire que seuls les Algériens comprennent.