Les besoins du pays en produits alimentaires essentiels ne dépassent pas les 8 milliards de dollars (Mds USD) annuellement. En dépit de la pandémie, les recettes pétrolières s'élèvent à 24 Mds USD. Tandis que les réserves de change oscillent entre 42 à 43 Mds USD. Chiffres à l'appui, le président Abdelmadjid Tebboune rassure les citoyens quant à la situation économique. Tout en reconnaissant que l'Algérie n'est pas dans une opulence financière, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que «l'Algérie est en mesure d'honorer ses engagements financiers». De ce fait, la question de l'endettement n'est pas d'actualité. Le recours au Fonds monétaire international est exclu. «Ces craintes s'appuient à l'ère de la rente, lorsque la facture des importations s'élevait à 60 Mds USD, dont 15 milliards de surfacturation et 25% d'importations pas du tout indispensables» a justifié le chef de l'Etat. Néanmoins, le maître-mot demeure la «maîtrise des dépenses d'importations». Des importations devant être passées au peigne fin pour n'importer que l'«essentiel». Pour étayer ses propos, le chef de l'Etat a salué les performances du secteur de l'agriculture, en dépit des répercussions induites par la pandémie de Covid-19. «C'est la première fois que les entrées de l'agriculture dépassent celles des hydrocarbures, soit plus de 25 milliards de dollars», s'est félicité Abdelmadjid Tebboune. Sur sa lancée, le chef de l'Etat a affirmé que l'Algérie était en mesure d'augmenter sa production de blé, insistant, au passage, sur le développement des techniques d'irrigation et l'exploitation optimale des barrages pour augmenter de 20% la production nationale de blé. «Dans certaines régions du Nord qui ont adopté la méthode d'irrigation ponctuelle, la production a atteint les 35, voire 40 quintaux par hectare», a ajouté Abdelmadjid Tebboune assurant que tous les équipements d'irrigation sont fabriqués localement. Il a cité dans ce sens les sociétés nationales fabriquant des équipements de canalisations, les pompes hydrauliques, les câbles électriques et les machines agricoles. Aussi, a-t-il mis l'accent sur la nécessité d'encourager «la production et l'investissement nationaux» afin de relancer l'économie nationale et d'assurer au pays une situation financière confortable. Apostrophé sur le taux d'inflation, en hausse, et son impact sur le pouvoir d'achat du citoyen, Abdelmadjid Tebboune botte en touche. «Le taux d'inflation enregistré en Algérie n'est pas au point de conduire à la privation» a-t-il indiqué. Interpellé sur le projet du nouveau Code de l'investissement, Abdelmadjid Tebboune regrette que la première mouture «n'a encore été présentée ni au gouvernement ni au Conseil des ministres». Il en est de même pour le secteur bancaire. «Nos banques sont de simples guichets publics sans aucun esprit commercial» a-t-il fustigé, soulignant que «la banque qui ne prend pas de risques n'est pas une banque.»