Parmi les maisons d'édition algériennes qui se sont toujours distinguées par leur sérieux et leur engagement, on citera entre autres Apic qui se définit d'ores et déjà comme «un éditeur du Sud». En effet, depuis sa création il y a une dizaine d'années, cette maison d'édition s'est non seulement attelée à faire de la promotion de la littérature algérienne, mais aussi africaine dans sa globalité, en privilégiant l'échange dans la co-édition Sud -Sud, notamment à travers ses publications et la création du stand «Esprit Panaf» et ce, pour rappel, à l'occasion du Festival panafricain en 2009 avec le stand Esprit Panaf. Un travail qui ne s'est pas arrêté depuis, entre co-édition et présence dans les différents salons africains. C'est le cas aujourd'hui avec le jeune auteur Rostom Touati, lauréat du prix Ahmed Baba de La rentrée littéraire du Mali 2020, avec son précédent livre «La civilisation de l'ersatz», deuxième volet de sa trilogie romanesque, «Le culte du ça».Il est attendu cette fois à la 13ème édition de cet événement littéraire de Bamako du 16 au 20 mars. Vous pouvez retrouver son dernier livre «La scène et l'histoire», au Salon national du livre au prix de 800 DA. Ce roman, pour rappel, dénonce les limites du patriarcat, qui est, d'ailleurs, souvent propre aux sociétés musulmanes africaines. Lors d'une rencontre-débat, au début du mois de mars, l'auteur avait confié que son livre est «un récit (qui) a été essentiellement cultivé à travers un fait divers lu dans un quotidien algérien, mais qui a été réécrit à ma manière». Co-édition renforcée À propos des événements relatés dans ce roman, le jeune auteur explique: «Si la femme qui a été violée n'a pas été prise en charge par son cousin, c'est parce que nous sommes dans une époque où le patriarcat est en pleine déconfiture» et de renchérir: «Cette femme est reniée par sa famille, c'est parce qu'elle a fait un mariage d'amour.». L'auteur de «Un empereur nommé désir» finira par comparer ce genre de comportements sociétaux et les rapports sociaux eux-mêmes qui sont transformés» en une forme de «capitalisme». Toujours dans le cadre de cet échange «Sud-Sud» propre aux Editions Apic, on peut citer l'exemple du livre «Des fourmis dans la bouche» de l'autrice sénégalaise Khadi Hane, livre édité dans la collection «Terres solidaires» de l'Alliance internationale des éditeurs indépendants et dont Apic fait partie. Ainsi, initialement publié par les Editions Denoël, ce roman est maintenant disponible en Algérie (Apic Editions), où cette «co-édition solidaire» a été imprimée pour les pays suivants (Algérie, Guinée, Togo, Burkina Faso et Mali). Les romans algériens dispos Autres cas de co-édition, cette fois entre l'Algérie et le Mali, est le livre de Ibrahima Aya, «Le Pays des éclipses». Ce livre roman de 396 pages est également disponible au Salon du livre au prix de 1.500 DA. Coté auteurs algériens, cette fois, on relèvera les noms de Mohamed Abdallah avec «Le vent a dit son nom», roman dont la présentation s'est déjà faite dans nos colonnes. Il est en vente au salon au prix de 900 DA. Autre livre à acquérir au stand Apic est incontestablement «Le désert sans détour» de Mohamed Dib avec une préface, notice et notes de Habib Tengour. Ce roman de 164 pages se vend à 800 DA. «Traduite dans plusieurs langues, la grande oeuvre littéraire de Mohammed Dib a été primée par plusieurs prix et reçu les plus hautes distinctions du monde littéraire et universitaire. La réédition d'un des plus méconnus de ses romans: «Le désert sans détour», publié pour la première fois en 1992 aux éditions Sindbad, s'inscrit dans le cadre du centenaire de sa naissance, un modeste hommage que nous rendons à cet immense écrivain.» écrivent les éditeurs de Apic. Enfin, livre indispensable à lire est celui de Abdellatif Rebah, intitulé «Algérie post-Hirak. A la conquête de l'avenir». Cet essai est en vente au prix de 800 DA.