Si l'incivisme est une réalité à Béjaïa il n'en demeure pas moins que l'absence des équipes de balayage des rues et des trottoirs a aggravé les inondations, conséquences des fortes précipitations qu'a connues particulièrement la ville de Béjaïa depuis mercredi dernier. L'engorgement des avaloirs des différents quartiers de la ville s'est soldé par leurs inondations. Il fallait intervenir pour les déboucher et c'est ce qu'on fait les pompiers, les équipes de l'ADE et de l'ONA. Pourquoi faut-il toujours attendre que ça arrive pour intervenir? C'est la question que se posaient encore, hier, les habitant de Béjaïa qui, entre les critiques à l'égard des autorités locales et de wilayas et la reconnaissance de la responsabilité citoyenne, l'histoire du lancement de l'établissement public à caractère industriel et commercial, qui se chargera de la collecte des déchets ménagers et de la protection de l'environnement dans la commune de Béjaïa, n'est toujours pas de mise. Bien que le directeur de cet Epic ait été installé depuis plusieurs mois, cet établissement est toujours inopérant. Le démarrage de l'Epic communal tarde toujours. En dépit de la désignation d'un directeur, la signature des statuts, la réservation d'une enveloppe financière, l' Epic Béjaïa Provert, qui était censé prendre en charge la gestion de la collecte et le traitement des ordures de la ville de Béjaïa, demeure un rêve. Dépendant de l'APC, la création a été concrétisée avec la signature d'un arrêté communal de création. Un appel à candidature a été lancé ensuite par la commune pour le recrutement d'un directeur répondant à un certain nombre de critères de sélection pour diriger l'établissement. Celui-ci a été ensuite désigné pour ensuite se rendre à l'évidence qu'aucune enquête n'a été effectuée. Pourquoi ce retournement de situation? La question se posait déjà. Et maintenant c'est plutôt celle du lancement de l'Epic qui préoccupe. Une collecte sainte des ordures ainsi que le balayage des rues et des trottoirs auraient pu éviter ou tout au moins minimisé les inondations du vendredi matin sont principalement causées par les avaloirs qui sont bouchés dans plusieurs endroits, car incapables d'absorber les quantités importantes des eaux de pluies. Des bouteilles, du carton, des sachets en plastique et autres déchets jetés ont obstrué les avaloirs déjà saturés. En l'absence des corbeilles au niveau des principales rues du chef-lieu de wilaya ainsi que des balayeurs ces derniers temps, après la disparation des équipe d'Algérie la blanche, tous les déchets jonchent les trottoirs, les rues et boulevards et sont rarement ramassés. Les balayeurs partis en retraite dans le service d'hygiène communale ne sont jamais remplacés, Point de corbeilles au niveau des principales artères de la commune, Béjaïa sombre dans ces ordures et à la moindre pluie dans les inondations.