L'absence d'harmonisation du système d'information est le principal obstacle pour le suivi de l'investissement. «Le suivi des investissements doit se faire par toutes les parties prenantes dans le processus de l'investissement. Ce n'est pas une mission propre à l'Andi», affirme M.Abdelamdjid Baghdadli, directeur général de l'Agence nationale pour la promotion des investissements. Considéré par les observateurs comme le maillon faible de la chaîne d'investissement, le suivi tel que vu par l'invité de notre rubrique «A coeur ouvert avec L'Expression» est loin d'être «une mission facile». «Le problème de suivi de l'investissement est plus compliqué qu'il n'y paraît». M.Baghdadli a tenu de prime abord à lever l'équivoque sur certains aspects qu'il considère «extrêmement importants». Il a laissé entendre dans ce sens que «le véritable suivi se fait au niveau des impôts». «Le code de l'Andi est clair sur cette question. Cette institution n'est pas la seule responsable du suivi post-décision», insiste-t-il. Le véritable suivi doit se faire par les services des impôts, dans la mesure où l'investisseur bénéficie de la franchise douanière dans le cadre des avantages octroyés par l'agence. Donc, le rôle de l'administration fiscale est primordial, celui de la douane et des chercheurs universitaires l'est aussi. Quant à l'Andi, nous apprenons qu'elle dispose de deux structures de suivi. La première concerne ses projets et la deuxième concerne les projets Apsi. Mais la mission, reconnaît notre invité, est délicate à plus d'un titre. Premièrement, le problème se pose au niveau des promoteurs qui, «une fois avoir bénéficié des avantages, ne retournent plus à l'Andi». «Cette rupture rend souvent impossible le travail de suivi», soutient Baghdadli qui a tenu à clarifier un point: «Ce n'est pas à l'Andi d'aller vers les investisseurs même si elle est appelée à préserver ses relations avec ses partenaires». Le second obstacle a trait au système d'information existant «qui est un système cloisonné et non harmonisé». «C'est l'une des principales raisons des lacunes enregistrées sur le plan du suivi des investissements». Le premier travail à faire dans ce cas c'est la modernisation du réseau d'information, afin de créer «une meilleure cohérence» sur le terrain entre les différentes administrations chargées du suivie dans la formalisation et le traitement des données. Enfin, la décentralisation du guichet unique de l'Andi permettra de mieux maîtriser l'opération de suivi. Il faut savoir que cette opération est très récente. L'Andi dispose actuellement de 11 guichets fonctionnel, tous connectés au réseau d'information. Ils seront renforcés de deux autres guichet à Béjaïa et Laghouat, à compter du mois de septembre prochain. Les villes de Saïda et Batna disposent déjà de guichets depuis la semaine dernière. L'Andi procèdera à l'ouverture prochaine de ses agences à Tiaret et Chlef. D'autres suivront à Biskra, Ghardaïa et Tlemcen. Le Grand Sud sera touché aussi par cette opération de décentralisation à travers l'ouverture de guichets à Tamanrasset et Djanet. Ce actions contribuent aussi à créer un environnement cohérent tendant vers une flexibilité concurrentielle, et rendre plus aisées les démarches des investisseurs potentiels, a indiqué notre invité. Baghdadli a insisté enfin sur le fait que l'Etat a mis à la disposition de l'Andi tous les moyens nécessaires pour mener efficacement ses missions.