Diagnostic n Malgré son potentiel, l'investissement reste très faible. Les diagnostics faits jusque-là démontrent que rien ne fonctionnait, ou alors au ralenti. Cet état de fait a valu «une révision du système du code de l'investissement et c'est dans ce cadre précis que des amendements ont été introduits dans le dispositif de promotion des investissements en vue de le simplifier et de lui conférer davantage d'efficacité», a déclaré Abdelamadjid Baghdadi, directeur général de l'Agence nationale du développement des investissements (Andi) ce matin lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III. Ces mesures pourront-elles dès lors booster l'investissement ? Est-ce que leur impact sera immédiat ou alors tout reste à faire ? Selon l'intervenant, qui salue au passage le success story des firmes arabes installées en Algérie, à l'image d'Orascom et Al- Wataniya, la nouvelle ordonnance au sujet de la promotion de l'investissement qui a été publiée dans le Journal officiel du 19 juillet 2006 a, après avoir réaménagé le dispositif, «pu créer un climat d'attractivité pour les investisseurs potentiels». Ces réaménagements portent essentiellement sur le système d'éligibilité aux avantages du code de l'investissement. Comme le confirme l'invité de la chaîne III, ce système a permis de «réduire au maximum les conditions d'accès aux avantages», a-t-il affirmé tout en signalant des nouveautés en matière d'avantages puisque le code dans son réaménagement a permis «le rajout d'avantage d'exploitation pour les projets d'investissement du régime général tout en réduisant les droits de douanes qui étaient anciennement de 5% et qui sont aujourd'hui totalement exonérés». Cet état de fait permet aujourd'hui de réaliser les investissements avec des coûts moindres. L'autre élément important qui a été introduit, c'est la suppression de l'obligation de présenter au Conseil national de l'investissement (CNI) les projets de plus de 500 millions de dinars. «Aujourd'hui, tous les projets sont traités directement par l'Agence», a confirmé le directeur de l'Andi. La réduction des délais du traitement des dossiers est aussi un facteur facilitateur pour les potentiels investisseurs puisque aujourd'hui l'Agence dispose d'un délai de 72 heures pour traiter les dossiers et délivrer les décisions d'octroi d'avantages. Revenant sur les missions de l'Andi, l'intervenant dira que «son agence s'attelle à la promotion, l'accompagnement et la mise en œuvre du dispositif d'encouragement à l'investissement». A titre de rappel, L'Andi dispose d'une dizaine de guichets uniques. Le dernier a été inauguré lundi dernier à Béjaïa. Ces guichets répondent, de l'avis de M. Baghdadi, au souci des investisseurs qui se plaignaient souvent du fait qu'ils ne trouvaient pas de vis-à-vis pour réaliser leurs projets. Pour l'anecdote, par le passé les gens d'Adrar montaient jusqu'à Alger pour déposer une demande et devaient attendre trois à cinq ans pour être destinataires d'une fin de non-recevoir.