Le Canada est le sixième plus gros client de l'Algérie. La coopération algéro-canadienne prend un essor appréciable au vu de l'importante délégation qui effectue une séjour d'affaires à Alger depuis vendredi dernier. Cette visite de prospection de nouveaux marchés s'inscrit, selon les termes mêmes de l'ambassadeur du Canada à Alger, Robert Peck, dans le sillage d'une «coopération étroite entre nos deux pays et vise la recherche d'opportunités d'affaires, nombreuses en Algérie, et aspire à attirer plus de compagnies canadiennes encore absentes en Algérie à venir investir». La préparation de la 39e FIA (Foire internationale d'Alger), une des plus grandes qui sera organisée en juin prochain, n'est pas étrangère à cette démarche économique d'importance. Elle vient consacrer des échanges fructueux qui reflètent des exportations algériennes qui ont atteint en 2005, 4,1 milliards de dollars canadiens, dont la plus grande partie est composée d'hydrocarbures bien sûr, et «un faible» niveau d'exportations canadiennes qui ne se montent qu'à 226 millions de dollars. Ce qui fera dire à l'ambassadeur questionné par L'Expression, «c'est pourquoi nous sommes ici», ceci dans l'espoir et avec la volonté de réduire ce lourd déficit commercial entre nos deux pays. Le Canada, premier partenaire économique dans le continent africain et dans la région du Moyen-Orient, a indiqué Peck, lors de son allocution d'ouverture des travaux, reste le 6e plus important client de l'Algérie. Les investissements canadiens, en croissance constante, ont atteint plus d'un milliard de dollars en 2005. Il relèvera en outre que son pays oeuvre pour une meilleure mobilisation de la communauté algérienne vivant au Canada, la 2e en matière d'importance, pour travailler et investir davantage en Algérie à un moment charnière dans l'histoire des deux pays. Relevant que la dette algérienne ne s'élève qu'à moins d'un milliard de dollars, l'ambassadeur Peck mettra en exergue la diversification des échanges qui ont fait, a-t-il dit, que le blé dur, dont la qualité est reconnue dans le monde, n'a représenté que 30% seulement des exportations canadiennes en 2005, alors qu'elles se taillaient la part du lion auparavant. Un projet essentiel a par ailleurs été annoncé. Il s'agit de la création, prochainement, d'un comité mixte d'hommes d'affaires algéro-canadiens.