«Algérie mon beau pays, (...) avec tes sites ensoleillés, tes montagnes et tes décors, jamais je ne t'oublierai quel que soit mon triste sort. Algérie mon beau pays, je t'aimerai jusqu'à la mort.» C'est la gorge nouée par l'émotion, que feu Slimane Azem, au crépuscule de sa vie, la chantait et c'est avec émotion à chaque fois renouvelée que je réécoute cette chanson. Et c'est toujours avec la même intensité émotionnelle que je découvre ou redécouvre, chaque jour un aspect de mon pays. En paysages, en folklore ou en autres facettes de notre patrimoine culturel. La solidarité face à l'adversité, la patience face à la difficulté, ces moments uniques ou les différences de sexe, d'idées, d'âge n'ont aucun effet face au besoin d'être ensemble, de se soutenir et d'aller vers la même cause. Celle de l'Algérie que nous aimons par-dessus tout. Malgré tout. Notre fierté d'être algérien n'a pas d'égal, n'a pas de prix. Le tourisme est une activité qui a besoin de tous pour réussir. L'école pour l'apprentissage des rudiments de la citoyenneté, l'université pour la science et la technologie, la famille pour l'apprentissage du respect de l'Autre, l'administration pour faciliter, impulser, réguler, contrôler... C'est la dimension transcendantale du tourisme. Mais il existe une autre dimension pour le tourisme. Celle du coeur. Oui, le tourisme est aussi une affaire de coeur. Pour l'Algérie. D'abord et avant tout. Il viendra le reste pour ceux impliqués dans sa mise en oeuvre. La technique, le savoir-faire des professionnels. En fait, c'est le plus facile. Il ne dépend que de nous de l'apprendre. Dans les écoles spécialisées. En Algérie, à l'étranger. mais aussi auprès des anciens. Ces anciens qui ont propulsé le secteur en des temps difficiles, plus difficiles encore que ceux de ces quelques dernières années. Ceux-là même qui portaient haut, fort et loin les couleurs nationales pour que viennent en masse des touristes étrangers en Algérie. Ceux qui ont été derrière les grands acquis, aussi bien infrastructurels, techniques, que moraux du tourisme algérien. Ceux dont le savoir-faire a été à l'origine de la formation de centaines et de centaines de cadres hôteliers et touristiques étrangers et qui font, aujourd'hui, les beaux jours et la réputation des établissements qu'ils gèrent et devenus, depuis, les sérieux concurrents à notre propre remise sur les rails du tourisme. Ceux qui, aujourd'hui, sont encore marginalisés malgré l'énorme savoir dont ils disposent et qui peuvent apporter beaucoup dans la reconstruction de notre belle destination touristique. L'hommage qui doit leur être fait, est une reconnaissance de leur mérite, de leur travail, de leur valeur et surtout de l'amour et de l'attachement qu'ils manifestèrent pour le secteur et par-delà le secteur, l'Algérie. L'algérien est naturellement hospitalier, chaleureux, bon. Même les turpitudes des temps qui passent n'ont pas altéré cette qualité fondamentale. Une qualité essentielle pour l'essor du tourisme. Il restera à faire le reste. Travailler, s'armer de sciences et de volonté pour consolider les acquis et en conquérir d'autres. Le chemin est encore long. L'effort à faire titanesque. Mais quand le coeur y est, rien n'est impossible.